A côté de combien de choses passons-nous ?

Sud Radio, la Minute du Coach

 

Pablo :  Bonjour Fabian, bienvenu.

Fabian :  Salut Pablo.

De quoi allons-nous parler aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je vais vous lire une histoire, une fois n’est pas coutume, une histoire qui n’est pas de moi.

Pour s’endormir ?

J’espère qu’elle va surtout vous “rêve-eiller”.

Merci pour ce joli jeu de mot.

Je l’aime beaucoup, elle m’a énormément inspiré. Je l’ai trouvée sur plusieurs blogs et donc j’ai recoupé les informations. J’ai vérifié, c’est bien une histoire vraie.
Je vous la lis ?

Allez, on y va.

Un musicien de rue était debout dans l’entrée de la station “L’Enfant Plaza” du métro de Washington DC.
Il a commencé à jouer du violon.
C’était un matin froid de janvier. Il a joué durant 45 minutes. Pour commencer, la Chaconne de la deuxième Partita de Bach puis l’Ave Maria de Schubert. Du Manuel Ponce, du Massenet et à nouveau du Bach.
A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelques milliers de personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.
Après 3 minutes, un homme d’âge mûr a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s’est arrêté quelques secondes, puis a démarré en accélérant.
Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar. En continuant droit devant, une femme lui a jeté l’argent dans son petit pot.
Quelques minutes plus tard, un quidam s’est appuyé sur le mur d’en face pour l’écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d’attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l’a tiré, pressé, mais l’enfant s’est arrêté pour regarder le violoniste.
Finalement, sa mère l’a secoué et agrippé brutalement afin que l’enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé la tête tournée vers le musicien.
Cette scène s’est répétée plusieurs fois avec d’autres enfants et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
Durant les trois quarts d’heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l’écouter, un temps.
Une vingtaine environ lui ont donné de l’argent tout en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.
Personne ne l’a remarqué quand il a eu fini de jouer.
Personne n’a applaudi.
Sur plus de mille passants, seule une personne l’a reconnu.
Ce violoniste était Joshua Bell, l’un des meilleurs musiciens du monde.
Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius de 1713, valant 3 millions et demi de dollars.
Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était “Sold Out”, avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
C’est une histoire vraie.
L’expérience a été organisée par le Washington Post, dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens.
Les questions étaient :
Dans un environnement commun, à une heure inappropriée,
pouvons-nous percevoir la beauté ?
nous arrêtons-nous pour l’apprécier ?
pouvons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu ?

Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être :
si nous n’avons pas le temps pour nous arrêter et écouter l’un des meilleurs musiciens au monde, jouant pour nous et gratuitement, quelques-unes des plus belles partitions jamais composées,
à côté de combien d’autres choses passons-nous ?

Bon vol avec les aigles.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *