Aimer tout le monde, même les cons

 

Sud Radio, la Minute du Coach.

 

Pablo :  Bonjour Fabian.

Fabian :  Salut Pablo.

En règle générale, je suis souvent de ton côté, mais là, aujourd’hui, ça va être compliqué.
Le thème, c’est : Aimer tout le monde, même les cons.

Mais oui !

Mais non ! Tu vas réussir à me faire basculer de l’autre côté ?

Je prends le pari.
Ça se passe à Bruxelles, à l’université de Bruxelles, à l’école de commerce Solvay plus exactement.
Et là nous avons un professeur, qui est un spécialiste des neurosciences, qui nous montre une photo.

Sur cette photo, tu vois une voiture sur un parking, et cette voiture est garée exactement au milieu de la bande blanche. Elle n’est pas entre deux bandes blanches. Elle a pris 2 places, en se mettant au milieu.
Les réactions ne se font pas attendre dans l’auditoire, les gens sont offusqués :
“Qui est ce crétin qui s’est garé comme ça ? ”
Je suppose que tu penses pareil. Les gens qui se garent comme ça, ça fout un peu les boules.

Évidemment !

Et juste après, le même professeur nous montre une photo prise avant.
Et avant que cette voiture ne soit garée à cet endroit, il n’y avait absolument pas d’autre espace pour se parquer.
Donc la personne qui est arrivée là, elle a fait la seule chose qui était possible, elle a pris la place qu’il restait.
Mais nous, allant tellement vite et beaucoup trop vite dans le jugement, nous décrétons que c’est un conna…
L’idée, derrière cette anecdote qui m’a beaucoup marqué, et qui m’a appris à prendre du recul :
Maintenant, quand j’observe une situation que je trouve désagréable, systématiquement je me dis : “Qu’est-ce qui s’est passé avant ?“
“Quelle est cette histoire que je ne connais pas derrière l’histoire ?”.
J’ai eu cet échange avec un ami il y a quelques mois, qui m’avait dit à peu près la même chose : “J’ai été en lien avec un Monsieur comme ci comme ça, un crétin. Qu’est-ce que je peux lui dire pour ne plus travailler avec lui ? Ça m’agace, je n’aime pas les gens comme ça…“
Là-dessus, je lui dis : “Tiens, toi qui aime les chevaux…”.
Encore les chevaux, il n’y a pas une Minute du Coach sans chevaux …
Je lui dis : “Imagine, c’est ton anniversaire, je t’offre un cheval de 3 ans, qui a été battu, qui a peur de l’homme. Il est dans son box, tu l’approches, il te montre son cul, il baisse les oreilles, il les couchent, il montre le blanc de son oeil, … Tu comprends qu’il devient dangereux pour toi. Est-ce qu’on l’emmène à l’abattoir ?”.
“Non, enfin, Fabian, tu ne t’imagines pas, je ne peux pas l’emmener à l’abattoir, le pauvre, il a été battu. Au contraire, je vais tout mettre en oeuvre pour lui redonner confiance.”
Je lui dis :
“Tu vois, c’est amusant. Tu es indulgent avec un animal à qui tu trouves des circonstances atténuantes, parce qu’il s’est fait boxer par la vie, mais cet autre être vivant, un homme, tu ne lui trouves aucune circonstance atténuante.”
On est tous, Pablo, le con de quelqu’un.
Surtout, se souvenir qu’un homme, à tout moment – c’est un présupposé de la programmation neurolinguistique – un homme, à tout moment, fait le meilleur choix qu’il peut. Je n’ai pas dit le meilleur choix.
J’ai dit “le meilleur choix qu’il peut”.

Dans l’instant présent ?

Oui, bien sûr, en fonction des paramètres qui sont à ma disposition, j’opère le meilleur choix possible.
Nous, face à cela, nous devons accepter, comprendre, car tout commence là.
C’est Stephen Covey qui le dit, un homme éminent dans mon domaine, dans mon industrie.
Il dit : “Commencez par comprendre.”
À cet égard, je vous invite à méditer là-dessus, chers auditeurs :
“Est-ce que quand vous écoutez quelqu’un, vous écoutez pour répondre ou vous écoutez pour comprendre ?”
1- Nous sommes tous le con de quelqu’un.
2- Nous faisons à tout moment les meilleurs choix que nous pouvons, qui ne sont pas nécessairement les meilleurs choix.
3- Surtout, surtout, écoutez pour comprendre.

Bon vol avec les Aigles !

 

 

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