Inspiration

Pablo : Bonjour, Fabian. 

On va parler d’inspiration. On inspire, on expire, c’est ça ?

 

Fabian : Notamment. On ne va parler que d’inspiration. J’ai plusieurs idées et je propose de laisser ma pensée s’exprimer. On verra bien où ça nous mène, qu’est-ce que tu en dis ?

 

Mais… De toute façon, c’est un peu le modus operandi, je pense.

 

Absolument…

 

C’est à chaque fois la même chose. Non, mais je vous certifie qu’il n’a aucune feuille sous les yeux. C’est de la totale improvisation. Il a un don, ce jeune homme… C’est pour ça qu’on l’aime tant.

 

Disons que j’aime observer le monde qui m’entoure. Et hier, je vais à l’hôpital, et dans l’ascenseur…

 

Pour observer les jolies infirmières…

 

Je suis tombé sur une infirmière qui avait été à l’école primaire en même temps que moi, figure-toi. Tout arrive. Et dans l’ascenseur, je tombe sur un jeune homme qui cherchait son étage. 

Et il ressemblait – d’une façon très étonnante – à Dries Mertens qui est un footballeur belge extrêmement connu. Et je m’entends lui dire : « Tiens, vous ressemblez à Dries Mertens. » 

Et aussi vite – je pense que les mots n’ont même pas franchi la barrière de son cerveau et sont directement arrivés aux lèvres – il me dit : « Ah, je n’ai pas son argent ! »

Et c’est drôle, j’ai eu envie de lui rétorquer : « Mais peut-être n’avez-vous pas non plus consenti tous ses sacrifices ? »

Et parfois, quand on observe la réussite de quelqu’une, de quelqu’un, on oublie tous les sacrifices que ce quelqu’une, ce quelqu’un, a dû consentir. On voit les paillettes, mais on ne voit pas la sueur. Et il en va ainsi de l’inspiration.

On pense que celui qui écrit une chanson, une pièce de théâtre, un roman, une bd, l’inspiration lui tombe dessus. Du latin inspirare (souffler dedans). 

Mais, c’est archi-faux. Moi-même, je suis auteur. Et encore, à mes temps perdus. Mais j’ai une amie qui est romancière et je peux te jurer qu’elle travaille.

Et que donc, l’inspiration n’est pas quelque chose qui s’impose à soi, mais qui se conquiert. Elle va créer par exemple des rituels de mise en condition pour que surgisse l’inspiration, quitte à sabrer dans tout ce qu’elle aura écrit durant tout un après-midi.

Mais inlassablement, sans relâche, écrire encore et encore et encore jusqu’à ce que des pépites jaillissent.

Et j’ai envie de dire ça aux auditeurs : « Ne pensez pas que les choses nous sont données. Le plus souvent, elles se conquièrent. »

Si Dries Mertens est qui il est, c’est parce qu’il a travaillé. Est-ce qu’il était doué ? Oui, sûrement. Mais il ne suffit pas d’avoir le don, il faut aussi être capable de fournir des efforts.

Moi, j’enseigne aux chefs d’entreprise que j’élève et que je forme et que j’accompagne et que je coache. Je leur enseigne à ne JAMAIS travailler. MAIS je n’ai pas dit que je leur enseignais à ne jamais fournir d’efforts.

Quand je joue au tennis, mon dieu, mais je termine l’heure en titubant tellement j’ai couru comme un fou. Ça ne veut pas dire que j’ai travaillé. J’ai joué, j’ai fourni des efforts considérables.

La vie, les amis, c’est aussi sacrifier. Par exemple, le petit plaisir immédiat au profit d’un plus grand bonheur plus tard. Je vous souhaite ça.

 

Merci, Fabian. Bonne journée à toutes et à tous.

 

Confiance en soi – Estime de soi – Affirmation de soi : quelles différences ?

Quel triangle fabuleux, magique dirais-je !

 

L’estime de soi renvoie à la question : est-ce que je m’apprécie…
de façon inconditionnelle ? Dans le succès comme dans l’échec ?
Est-ce que je m’aime ?

 

La confiance en soi est relative à des capacités : si vous maîtrisez l’équitation,
vous êtes confiant à cheval. Si vous ne maîtrisez pas l’art oratoire,
vous tremblez sûrement à l’idée de prendre la parole !

 

L’affirmation de soi est communément appelée « assertivité ».
Il s’agit de prendre SA place. De poser SES limites. D’oser dire NON !
D’adresser et de recevoir des compliments. D’adresser et
de recevoir des critiques. De demander !

 

Travaillez sur ces 3 dimensions et vous serez proprement…
… INARRÊTABLE.

 

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Aux antipodes de l’utilitarisme

Pablo : Bonjour, Fabian.

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Où nous emmènes-tu aujourd’hui ?

 

Aux antipodes de l’utilitarisme.

 

C’est-à-dire ?

 

C’est-à-dire que parfois, j’ai l’impression autour de moi, notamment dans le chef de certains de mes clients, qu’on vient quémander des stratégies pour être efficace, mieux efficient et obtenir quelque chose, plus de clients, plus de parts de marché, plus d’argent, plus de plus…

 

Mais tu as les réponses à leurs questions, en principe…

 

Bien sûr, je les ai. Oui, oui… 

Oui, oui, je les ai. Mais c’est pas parce que je les ai que j’ai envie de les exposer toujours.

Tu vois, dans ma pièce de théâtre préférée qui est Cyrano de Bergerac, qui est la pièce préférée de tellement de monde. À un moment donné… 

 

« C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! »

 

Et donc, tout au début de la pièce, Cyrano fait interdire Montfleury de jouer. Pourquoi ? Parce qu’un jour, cet acteur a osé poser son regard sur Roxane, la bien-aimée. Et il rembourse tous les spectateurs en leur jetant ce qu’il a comme argent sur lui.

Et Le Bret, son ami, lui dit : « Mais enfin, mais pourquoi as-tu fait ça ? » 

Alors, je n’ai plus exactement le propos en tête, puisque je fais toutes ces Minutes du Coach de tête précisément. Mais, en gros, Cyrano de Bergerac…

 

Je confirme…

 

En gros, Cyrano termine en disant : « Mais quel geste !  » 

C’est la beauté du geste.

Alors, certes, il ne sait plus se nourrir. Il n’a plus quoi se nourrir pour plusieurs semaines, mais le geste a été fabuleux.

Et, j’ai l’impression que ça se perd. Et moi, récemment, j’ai eu un projet artistique. Puis l’an dernier, j’en avais eu un autre. Et toujours, sans même escompter et récupérer quelques monnaies sonnantes et trébuchantes que ce soit…

Et mon metteur en scène, Vincent Dussaiwoir, il n’y a pas si longtemps, je lui dis : « Mais au fait, je ne sais plus pourquoi je fais ça ! » 

Et il me dit : « Pour le geste artistique. »

Et j’ai trouvé cette réponse d’une grande puissance. Oui, on peut mettre de l’énergie, des efforts, des ressources pour la beauté du geste, pour la beauté pure du geste pur.

Sans escompter quoi que ce soit – qui soit utilitariste – derrière cela. Cela se perd. 

Et à mon sens, cela nous rend beaucoup plus digne, voire noble.

 

Merci, Fabian. 

À la semaine prochaine pour une autre Minute du Coach sur Sud Radio.

LA raison majeure pour laquelle un orateur endort son public !

Quand vous prenez la parole, face à un client, votre équipe, des amis ou la famille, vous souhaitez qu’ils soient attentifs. Qu’ils vous écoutent. Qu’ils vivent des émotions.

Pourtant, de nombreux orateurs n’y parviennent pas.

Ils nous… endorment !

Si j’osais être très – trop – familier, je dirais carrément : ils sont ch… !

Pourquoi ?

Qu’est-ce qui leur manque ?

Roulement de tambour…

Le RYTHME !

Le public doit être une boule de flipper : ne jamais savoir où vous l’emmenez !

Surprenez-le. Cueillez-le.

Observez-le aussi : que vous preniez la parole devant une personne ou 10, que remarquez-vous dans leur non verbal ?

Sont-elles avides d’en savoir plus ?

Tentent-elles de vous interrompre ?

Leurs pieds indiquent-ils une autre direction, comme si elles étaient désireuses et prêtes à partir ailleurs ?

Travaillez le rythme. Travaillez le rythme !

Et si vous avez compris que l’une des compétences les plus utiles dans la vie, est l’art oratoire…
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Bon Vol avec les Aigles !

Lire les classiques

Pablo : Bonjour, Fabian.

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Cette semaine, tu nous invites cordialement à lire les classiques. 

Mais qu’est-ce qu’un classique ?

 

Je vais l’expliquer. Je vais l’expliquer, j’ai eu la chance…

 

Parce que ton classique n’est peut-être pas le mien…

 

Absolument. Comme j’ai dit, j’ai eu la chance – peut-être, devrais-je dire – le privilège de recevoir des masterclass délivrées par Éric-Emmanuel Schmitt, par Bernard Werber, par Douglas Kennedy et par Bernard Minier qui sont quatre très, très grands romanciers.

Et qui – animés d’une vraie valeur de partage – nous ont expliqué comment eux-mêmes rédigeaient des romans. Et je me souviens du dernier mot d’Éric-Emmanuel Schmitt – ma toute première masterclass avec lui – alors que lui-même ne peut pas être considéré comme un classique.

 

Il ne peut pas ou ne veut pas ?

 

Il ne peut pas l’être, puisque c’est un contemporain. Et il nous a dit : « Lisez les classiques. »

Lire Flaubert, lire Céline par exemple. Pour moi, en philosophie, c’est lire les philosophes classiques commençant par Platon…

Lire Nietzsche, lire Hegel, lire Heidegger… Mais bon, on n’est pas obligé de lire de la philosophie parce que c’est assez complexe. Il faut être éduqué pour ça, il faut être équipé mentalement et intellectuellement pour lire la philosophie.

Mais ce que je veux dire, c’est que trop souvent – ce que j’observe autour de moi – c’est qu’on va se ruer sur des romans “faciles”. Je ne dis pas que c’est pas bien. Mais ce qui est gênant, c’est de manger un hamburger en pensant que c’est du caviar.

« C’est OK ! – comme disait Umberto Eco – de regarder Derrick, si vous savez que vous êtes en train de regarder Derrick. »

Mais si – tout en regardant Derrick – vous êtes persuadé, convaincu, que vous dévorez un chef d’œuvre de l’art télévisuel, alors là on a un vrai problème, première chose.

Deuxième chose : Lire un classique, lire autrement de la littérature, c’est exigeant. Manger un hamburger, ce n’est pas exigeant. Manger du caviar, c’est exigeant. Lire de la littérature, c’est beaucoup plus exigeant que de lire ce qui est littéral. 

Mais, qu’est-ce qui nous élève si ce n’est la littérature ? Car les grands romanciers proposent une certaine vision du monde. En ce sens, ce sont aussi – le plus souvent – des philosophes qui viennent avec une vision du monde.

On n’y adhère ou pas. On achète ou pas. Mais en tout cas, ils font bouger les lignes et nous sentir vivants. Lisez les classiques.

 

Merci, Fabian.

10 Principes pour bien se gérer dans le temps

Pablo : Soyez attentif aujourd’hui avec Fabian Delahaut. Bonjour Fabian !

 

Fabian: Bonjour Pablo !

 

Pablo : Nous allons vous délivrer dix principes pour bien se gérer dans le temps .

 

Fabian : Oui ! Et je dis : “Se gérer dans le temps et non pas gérer son temps”.  Car on ne gère pas son temps. C’est un hérésie de dire ça. Ce sera donc une minute…

 

Pablo :  C’est quelque chose que l’on ne maîtrise pas d’ailleurs.

 

Fabian :  Non pas du tout. 

 

Pablo : Impossible

 

Fabian : C’est une notion toute humaine.  Et donc ça sera très pragmatique cette minute du coach, moins philosophique que certaines autres. 

 

Le premier principe : affectez une durée aux tâches. Quelle que soit la tâche que vous allez entreprendre, affectez-lui une durée. Une durée réaliste évidemment.

 

Et d’ailleurs, le deuxième principe c’est de prévoir une marge. Quand par exemple vous êtes invité dans la salle d’attente, j’ai envie de dire de patience d’un médecin en fin de journée qui prend un patient tous les quarts d’heure et que vous avez une heure et demie dans la vue c’est que probablement il n’a pas pris de marge de manoeuvre. Prévoyez toujours un minimum de marge de manœuvre.

 

Troisième principe : certaines tâches doivent être effectuées sans interruption aucune. Chaque fois que vous êtes interrompu, votre concentration aussi est interrompue et vous perdez énormément en efficacité. Donc vous devez vous mettre à l’abri des gens qui sont susceptibles de vous interrompre, des appels téléphoniques, des notifications Facebook, email, etc.

 

Quatrième principe : il est souvent très intéressant de commencer par ce que l’on aime pas. Parce que ça vous permet de sortir cette tâche qui vous ennuie de votre tête, ce caillou de votre chaussure.

 

Cinquième principe : privilégiez l’essentiel. J’ai souvent parlé à ce micro de la loi de Pareto. La loi des 80-20. On sait que 20% des actions génèrent 80% des résultats. Focalisez-vous sur ces 20%.

 

Sixième principe : réévaluer régulièrement la durée d’une tâche car il y a fort à parier soit que ce temps va se réduire vous allez gagner en expérience et sur ce qu’on appelle la courbe de l’apprentissage vous allez devenir plus efficace; soit qui sait il y aura plus de paperasse et c’est une tâche qui vous prendra plus de temps. Bref, réévaluer la durée.

 

Septième principe : tenez compte de vos rythmes personnels et de ceux de votre entreprise si vous travaillez. Est-ce que vous êtes plus en forme le matin ? Est-ce que l’après-midi juste après un repas calorique bien arrosé c’est un bon moment pour une tâche qui est exigeante sur le plan intellectuel ? Sûrement pas. Donc tenez compte de ces rythmes.

 

Le huitième principe : chaque jour affectez un ordre de priorité aux différentes tâches. Et je le redis : commencez par l’essentiel. Vous êtes désormais des essentialistes Si vous écoutez toutes les minutes du coach, vous savez à quoi renvoie ce vocable.

 

Neuvième principe : distinguez l’urgence, l’important. La plupart des personnes,  j’y reviendrai  dans une autre minute du coach ont tendance à privilégier, ça va presque de soi, ce qui est urgent. Or réellement, vous changez profondément votre vie si toutefois vous le souhaitez, en travaillant sur ce qui est important. Par exemple : lire est important mais souvent on ne lit pas qu’on a d’autres choses à faire. 

 

Les urgences sont importantes, non ?

 

Certaines urgences, pas toutes et quand quelque chose d’important est devenu urgent ça veut dire qu’on ne s’en est pas vraiment occupé ou qu’on ne l’a pas planifié ou qu’on n’a pas respecté le planning.  

 

A approfondir alors ?

 

A approfondir définitivement.

 

Dixième principe : disposer des bons outils. Il y a des outils qui permettent d’être beaucoup beaucoup plus efficient, efficace mais surtout efficient. Je préfère l’efficience à l’efficacité puisque je le redis être efficient c’est obtenir beaucoup avec peu. Un GPS, pour prendre un outil extrêmement banal, ça permet de gagner beaucoup de temps. Il y a des tas d’outils informatiques qui permettent de gagner énormément de temps si vous en disposez et bien vous gagnez aussi du temps. Moi ce que je fais comme je suis pas très technophile, je délègue. Je délègue le choix des outils à mon équipe et il m’arrive même de déléguer la délégation et c’est comme ça qu’on Vole avec les Aigles.

 

Onzième principe : prenez le temps de nous réécouter sur Sud Radio

Quelle est la Forumle 1 de la confiance en soi?

Pablo : Bonjour Fabian

 

Fabian : Bonjour Pablo

 

Quel est le top du top de la confiance en soi ? La Formule 1 de la confiance en soi ?

 

La Formule 1 de la confiance en soi Pablo, c’est l’art oratoire.  Presque définitivement, car c’est l’une des plus grandes phobies du monde. Or, pour avoir confiance en soi, il faut, je reviens à une minute précédente, se mettre en danger. Il faut oser, il faut agir, redorer son propre blason, redorer l’estime de soi. Et dès lors, être face à un auditoire, remarque une personne, c’est déjà un auditoire, apprendre à structurer un exposé, apprendre à regarder…

 

Je vais ouvrir une parenthèse. Je connais quelqu’un, très bien, qui a sorti un livre, il y a quelques années, qui s’appelle : Le Crime de l’Orateur. Et,  je pense que cet ouvrage pourrait un tout petit peu vous aider sur ce thème là en particulier. 

 

Vous le trouverez aux éditions Larcier. Merci pour la pub Pablo. 

 

Essentiel ! C’est vraiment… c’est un livre essentiel. Je te l’ai dit à l’époque.

 

Oui, effectivement.

 

Et il y a eu un spectacle aussi ! 

 

Il y a eu un spectacle sur la même thématique parce que c’est une thématique clé dont la plupart des gens ne comprennent pas à quel point elle est déterminante dans la vie. Nous passons notre temps à nous exprimer, à parler souvent pas très très bien, en structurant mal notre propos, en ne maîtrisant pas un minimum la rhétorique. Et puis on se surprend à avoir du mal à comprendre la rhétorique d’un politicien par exemple, d’un patron d’entreprise. Mais on se surprend aussi à être soi-même mauvais dans l’exercice.

 

C’est la raison pour laquelle, et là je vais faire appel à ma voix, il faut absolument travailler son entrée et sa sortie !

 

 Tu as décidément bien lu mon livre ! 

 

Il m’a vraiment été utile !

 

Et quand je côtoie des entrepreneurs et que je leur dis :  “Vous savez, le levier suprême c’est l’art oratoire. Ça vient au-dessus de la vente, des techniques de vente.” Ils peinent à comprendre ça.

Donc, non seulement je dis à nos auditeurs ce matin :  si vous voulez booster votre confiance  en soi mettez-vous en danger de façon raisonnable et pour cela l’art oratoire est une voie royale. Et apprenez à devenir un excellent orateur. Ça changera votre vie définitivement et définitivement vous volerez avec les Aigles.

Détermination, résilience ou entêtement

Pablo : Bonjour Fabian

 

Fabian: Bonjour Pablo

 

Ce que j’adore chez toi c’est que lorsque tu me glisses le thème de la minute du coach,  on a toujours envie d’approfondir évidemment. Il y a une part de mystère, non ?

Détermination, résilience ou entêtement ?

 

Oui, entêtement j’ai eu l’Eureka,  j’ai eu l’insight, comme on dit dans dans mon jargon, en écoutant une masterclass avec Boris Cyrulnik, qui est un homme pour qui j’ai une admiration sans borne, une immense estime. 

 

Qui est-il, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas ?

 

C’est vraiment lui qui a mis au jour la notion de résilience. Il a d’ailleurs raconté son histoire, lui-même est un résilient, il a vécu des atrocités durant la guerre. Et pendant longtemps, comme je le crains beaucoup de monde, j’estimais, je pensais que la résilience était la faculté, la capacité rebondir mais en écoutant Cyrulnik de façon plus précise, je m’aperçois que non, pas du tout. La résilience c’est quand il y a un nouveau développement après un choc traumatique par exemple, quand la nature subit un choc traumatique, un incendie, la résilience de la nature ce n’est pas que les mêmes arbres vont repousser au même endroit, mais probablement d’autres arbres.Il y aura une autre flore et même peut-être une autre faune. La nature dans ce cas est résiliente. Et j’écoute Cyrulnik, en même temps j’observe l’un de mes amis dont je me disais depuis longtemps : “Quelle résilience est la sienne ! C’est fabuleux !”. Il a été extrêmement chahuté par la crise sanitaire dans son métier, son métier a été mis en grave péril. Et je l’estimais résilient car voulant impérativement se relancer dans le même métier hors les données ont complètement changées, comme la nature après un incendie. J’ai alors pensé : est-ce de la résilience ? Non. Est-ce de la détermination ? Peut-être. Mais à partir du moment où les feux restent orange voire rouge, ça devient de l’entêtement. Et ça, c’est dangereux, c’est très dangereux.

Je vous mets en garde chers auditeurs. Prenez de la hauteur. Prenez du recul. C’est tout l’intérêt de la métaphore de l’Aigle qui se tient à distance des choses et presque aussi à distance de lui-même afin de mieux comprendre comment il fonctionne.

C’est très Spinozien comme attitude, au sens où grâce à Spinoza, on utilise sa raison, son entendement afin de comprendre que l’on est déterminé et dès lors que l’on comprend qu’on est déterminé on l’est un peu moins, on devient un peu plus libre.

Mettez-vous à distance, comprenez votre Modus Operandi et sachez alors bifurquer au besoin. Ne pas vous entêter inutilement. Sachez repérer si vous êtes dans la résilience, la détermination ou l’entêtement.

Si vous êtes dans la détermination ou la résilience, vous êtes un Aigle.

 

L’amitié

Pablo : Parlons amitié avec Fabian Delahaut. Hello.

Fabian : Hello, Pablo.

Il y a deux ou trois ans d’ici, j’avais perdu de vue – depuis plusieurs années – un ami qui m’était extrêmement cher. Une personne pour qui j’avais une estime sans borne et nous nous étions brouillés bêtement. Parce que quand on se brouille, c’est souvent bêtement.

Et un jour, je discutais de cela avec deux autres amis et l’un d’eux m’a dit : « Les petits restent dans la discorde et les grands dans l’union. »

Et cette phrase m’a littéralement fracassé le cerveau. Ni une, ni deux, j’ai pris mon smartphone et j’ai envoyé un sms à l’ami en question en lui disant : « Tu me manques énormément. Quoi qu’il se soit produit entre nous, nos échanges me manquent. Nos partages me manquent. Ta présence me manque. »

On s’est revus. Et depuis, c’est comme si on ne s’était jamais quittés. Et j’ai envie de dire aux auditeurs : « Si vous aussi, vous êtes confronté à un manque de cette nature-là, n’hésitez pas à faire le pas nécessaire. »

Et puis, si vous recevez une fin de non-recevoir, ma foi, vous recevez une fin de non-recevoir et vous passez à autre chose. Mais souvenez-vous alors du mot d’Aristote : « Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été. »

 

Merci, Fabian.

 

L’essentialisme

Pablo : Très cher Fabian, bonjour et bienvenue sur Sud Radio pour notre minute du coach de la semaine. Quel thème vas-tu aborder aujourd’hui?

 

Fabian:  Très cher Pablo, je vais aborder un thème essentiel : l’essentialisme. Quand tu observes les meilleurs performeurs au monde, quelle que soit leur discipline, tu te rends compte qu’ils sont tous extrêmement focalisés sur une activité, sur une mission:  leur mission. Ce sont des essentialistes. Par exemple, les meilleurs violonistes au monde : on a repéré quelques-uns de leurs traits communs. Les meilleurs violonistes au monde, savais-tu que ce sont ceux qui jouent le plus et aussi ceux qui dorment le plus et le mieux et qui s’accorde des siestes régulièrement. Intéressant quand même.

 

 Tu me l’apprends.

 

Et on se dit… je voyais d’ailleurs récemment un reportage sur un pianiste virtuose Sifa qui expliquait que depuis l’âge 3-4 ans, il jouait 8, 10, 12 heures par jour, 7 jours par semaine. Et quand on lui disait : “Vous êtes un virtuose”, ça le faisait presque sourire car le virtuose était surtout un grand grand travailleur. 

L’essentialisme, c’est être capable donc de se focaliser sur une seule chose qui soit essentielle. Or dans le cadre de mon activité au sein de la Eagle Academy, ce que j’observe, ce sont des personnes, des entrepreneurs, ce sont mes clients essentiellement mais il n’y a pas qu’eux évidemment qui tombent dans ce piège, qui saute sur toutes les occasions, toutes les opportunités. Qui se diluent, qui se dispersent. 

 

En d’autres termes, on fait moins mais on fait mieux ? Ou pas nécessairement ?

 

On fait beaucoup plus de choses, mais moins bien. Or, écoutons Saint-Exupéry, revenons à cette citation fameuse : “La perfection est atteinte non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.” 

Etre essentialiste, c’est donc être capable, je reviens alors sur des notions vues ici même, d’être capable d’identifier le coût d’opportunité. Le coût d’opportunité, c’est qu’est-ce que cela me coûte comme opportunité quand je choisis de faire ceci ou cela. Le fait d’être ici avec toi dans ce studio à cet instant me prive d’être en train de manger un paquet de frites mayonnaise par exemple. 

 

A cette heure-ci ?

 

Pourquoi pas…ou de monter à cheval, ou de pratiquer un sport, ou de téléphoner à un client, 

ou de lire un bon livre. Donc si j’ai choisi d’être ici c’est que, et j’espère ne pas m’être trompé, j’estime que c’est le meilleur premier choix.

Les meilleurs performeurs, les essentialistes sont des gens qui disent beaucoup plus souvent non que oui. Non aux desideratas des autres, oui à leur mission à eux, à leur vision à eux, de leur propre épanouissement, de leur propre accomplissement. Et ce sont aussi des personnes

qui ont compris la loi de Pareto. Mieux que ça, ils vont “paretiser” la loi dePareto. La loi de Pareto, je rappelle c’est cette loi des 80-20.  20% de vos actions vont engendrer, générer 80% de vos résultats et quand on “paretise” Pareto, on obtient 4 % d’actions qui génèrent 96% de résultats. Je vous invite autrement dit chers amis à enlever des choses dans votre vie. Soyez rigoureux.

 

Débroussaillez ! 

 

Absolument ! Mais vraiment vous prenez une machette et vous enlevez le plus possible de choses dans votre vie. Vous enlevez la chair, vous enlevez le gras, vous ne gardez que l’os et quand vous en serez là, alors vous Volerez avec les Aigles !