Coup de Bouche

Pablo : Bonjour, Fabian. Comment vas-tu ?

 

Fabian : Bonjour, Pablo. Je vais très bien, merci. J’espère que les auditeurs aussi vont bien.

 

Le thème de la Minute du Coach du jour, c’est : « Coup de bouche. » À défaut de…

 

Oui… Coup de gueule. 

 

Ou coup de boule ?

 

Ou coup de boule ? Je ne suis pas guerrier…

 

Allons-y…

 

Je ne suis pas guerrier. J’en ai marre, en fait, Pablo. J’en ai marre, chers auditeurs. J’en ai marre qu’on me culpabilise quand je ne suis pas heureux. J’en ai marre de lire dans le fil d’actualités – dont on sait aujourd’hui – qu’il remplace l’encyclopédie universalisme.

J’en ai marre de lire que le bonheur est une décision. Et que si je ne suis pas heureux, c’est que de ma faute et c’est tout de ma faute. Et que je suis un pauvre tocard. J’en ai ras la casquette de ça.

Je trouve que c’est un discours extrêmement dangereux. Premier point et deuxième point, j’en suis venu à me demander : « Mais au fait, est-ce que le bonheur, est-ce qu’il y a de vraiment supérieur ? »

Et je tiens pour supérieur au bonheur la sagesse. Et j’ai très envie de te laisser – de vous laisser tous, chers auditeurs – sur cette définition que peut-être j’ai déjà citée à ce même micro. Elle vient d’André Comte-Sponvile qui est un philosophe français contemporain accessible, que j’estime infiniment et qui a eu cette formule – je trouve- lumineuse.

Il dit : « Le sage regrette un peu moins, espère un peu moins et aime un peu plus. » 

Regretter moins, pourquoi ? Parce que le passé est passé, je n’y reviendrai pas. Pourquoi me pencher dessus ?

 

Ne soyons pas passéiste…

 

Ne soyons pas passéiste. 

Le sage espère un peu moins car – explique-t-il dans le Mythe d’Icare ou le Traité de la béatitude et du désespoir dans les années 80, un de ses ouvrages majeurs – l’espérance, l’espoir, c’est l’attente. Et l’attente, elle est déçue. Toujours. 

Donc le sage, il espère un peu moins. Il tend à n’espérer pas, mais c’est un être humain donc il espère quand même un peu. Il tend à regretter moins, mais c’est un être humain donc il regrette quand même un peu.

Et le sage aime un peu plus. Et qu’est-ce qu’il aime parmi le présent ? Le présent se célèbre. Récemment – ma coiffeuse que j’adore – c’était la veille d’un concert, je chantais en concert. 

Et le vendredi et le jeudi, je vais chez elle, elle me dit : « Ah ! Demain, c’est le grand jour ! », me dit-elle. Et je dis : « Chaque jour est le grand jour. »

Si je devais attendre un concert pour que ma vie soit grande, mais ma vie se réduirait à l’échelle des Scthroumpfs. Or, je n’entends pas cela. Selon moi, chaque instant se célèbre. Chaque instant est un grand instant.

 

Merci, Fabian. Bonne journée. Le replay de la Minute du Coach sur sudradio.be

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *