Être libre, c’est quoi ?

 

Sud Radio, la Minute du Coach !

 

Pablo :  Bonjour, très cher Fabian.
Je suis ravi de te retrouver pour une nouvelle Minute du Coach. Tout à fait Libre !
Parce que tu es un libre penseur. C’est quoi, la liberté ? Quelle est ta définition de la liberté ?

Fabian :  J’en ai trois. Ou plutôt je propose trois stades de la liberté, trois degrés de la liberté.

Le 1er degré : contextuel.
Est-ce que je suis libre du QUOI ? (Ce que je fais).
Est-ce que je suis libre du QUI ? (Avec QUI je suis ? Avec QUI je le fais ?)
Ce matin, j’étais libre de venir ici à cette heure-ci.
Libre, donc, du QUAND. Et avec toi, cher Pablo.

Et avec nos nombreux auditeurs qui sont à l’écoute.

Et avec tous les auditeurs que je n’ai pas le plaisir de connaître tous, même si certains communiquent avec moi. Amical bonjour à Chantal, en passant.
A un niveau supérieur, il y a la liberté intellectuelle.
Pour cela, je me réfère à Spinoza, le philosophe du bonheur par excellence.

Le bonheur qui n’existe pas… Mais ça, c’est une autre histoire.

Oui, je préfère parler personnellement de “bulles de joie”.
Quoi qu’il en soit, Spinoza nous explique que tout est déterminé : ce que nous faisons, qui nous sommes… Ce qui advient est déterminé. Ce qui a pas mal de sens.
Et Spinoza qui nous propose d’accéder au bonheur grâce à l’entendement. Grâce à la raison, à l’exercice de la raison.
Aujourd’hui, les neurosciences nous permettent aussi ça.
Elles nous permettent de comprendre le fonctionnement de notre cerveau. Et quand nous comprenons ce fonctionnement, quand nous comprenons tous les biais cognitifs qui, par définition, par essence, altèrent notre perception, altèrent nos jugements, puisqu’ils biaisent nos jugements – on parle de biais cognitifs – alors, quand tu comprends que tu n’es pas aussi libre que ça, tu le deviens un tout petit peu plus.
Et au stade supérieur, spirituel.
Contextuel, intellectuel, spirituel.
Je me suis souvenu de ce livre magistral d’André Compte-Sponville, que j’ai sûrement déjà cité à ce micro : “Le mythe d’Icare : Le traité de la béatitude et du désespoir”, qui nous encourage à dés-espérer, car il est bien désespérant d’espérer.
Autrement dit, je suis libre quand je n’attends rien.

 

 

 

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