Inspiration

Pablo : Bonjour, Fabian. 

On va parler d’inspiration. On inspire, on expire, c’est ça ?

 

Fabian : Notamment. On ne va parler que d’inspiration. J’ai plusieurs idées et je propose de laisser ma pensée s’exprimer. On verra bien où ça nous mène, qu’est-ce que tu en dis ?

 

Mais… De toute façon, c’est un peu le modus operandi, je pense.

 

Absolument…

 

C’est à chaque fois la même chose. Non, mais je vous certifie qu’il n’a aucune feuille sous les yeux. C’est de la totale improvisation. Il a un don, ce jeune homme… C’est pour ça qu’on l’aime tant.

 

Disons que j’aime observer le monde qui m’entoure. Et hier, je vais à l’hôpital, et dans l’ascenseur…

 

Pour observer les jolies infirmières…

 

Je suis tombé sur une infirmière qui avait été à l’école primaire en même temps que moi, figure-toi. Tout arrive. Et dans l’ascenseur, je tombe sur un jeune homme qui cherchait son étage. 

Et il ressemblait – d’une façon très étonnante – à Dries Mertens qui est un footballeur belge extrêmement connu. Et je m’entends lui dire : « Tiens, vous ressemblez à Dries Mertens. » 

Et aussi vite – je pense que les mots n’ont même pas franchi la barrière de son cerveau et sont directement arrivés aux lèvres – il me dit : « Ah, je n’ai pas son argent ! »

Et c’est drôle, j’ai eu envie de lui rétorquer : « Mais peut-être n’avez-vous pas non plus consenti tous ses sacrifices ? »

Et parfois, quand on observe la réussite de quelqu’une, de quelqu’un, on oublie tous les sacrifices que ce quelqu’une, ce quelqu’un, a dû consentir. On voit les paillettes, mais on ne voit pas la sueur. Et il en va ainsi de l’inspiration.

On pense que celui qui écrit une chanson, une pièce de théâtre, un roman, une bd, l’inspiration lui tombe dessus. Du latin inspirare (souffler dedans). 

Mais, c’est archi-faux. Moi-même, je suis auteur. Et encore, à mes temps perdus. Mais j’ai une amie qui est romancière et je peux te jurer qu’elle travaille.

Et que donc, l’inspiration n’est pas quelque chose qui s’impose à soi, mais qui se conquiert. Elle va créer par exemple des rituels de mise en condition pour que surgisse l’inspiration, quitte à sabrer dans tout ce qu’elle aura écrit durant tout un après-midi.

Mais inlassablement, sans relâche, écrire encore et encore et encore jusqu’à ce que des pépites jaillissent.

Et j’ai envie de dire ça aux auditeurs : « Ne pensez pas que les choses nous sont données. Le plus souvent, elles se conquièrent. »

Si Dries Mertens est qui il est, c’est parce qu’il a travaillé. Est-ce qu’il était doué ? Oui, sûrement. Mais il ne suffit pas d’avoir le don, il faut aussi être capable de fournir des efforts.

Moi, j’enseigne aux chefs d’entreprise que j’élève et que je forme et que j’accompagne et que je coache. Je leur enseigne à ne JAMAIS travailler. MAIS je n’ai pas dit que je leur enseignais à ne jamais fournir d’efforts.

Quand je joue au tennis, mon dieu, mais je termine l’heure en titubant tellement j’ai couru comme un fou. Ça ne veut pas dire que j’ai travaillé. J’ai joué, j’ai fourni des efforts considérables.

La vie, les amis, c’est aussi sacrifier. Par exemple, le petit plaisir immédiat au profit d’un plus grand bonheur plus tard. Je vous souhaite ça.

 

Merci, Fabian. Bonne journée à toutes et à tous.

 

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