Jetez-vous à l’eau

 

Sud Radio, la Minute du Coach

 

Pablo :  Bonjour Fabian !

Fabian :  Salut Pablo !

Tu m’as dit que je devais me jeter à l’eau avec toi aujourd’hui.
Je suis prêt pour le grand bleu. L’Océan Bleu…

Oui, l’océan bleu, pas forcément en apnée…C’est bien que tu sois prêt !
On va parler de la technique ERIC que j’ai déjà abordée à ce micro mais, je me suis rendu compte que l’aborder en l’expliquant, sans une démonstration, ce n’est pas extrêmement clair.

Il s’avère que je rencontre assez régulièrement des personnes qui me disent :”Moi, j’ai une excellente qualité d’écoute, je suis très empathique”. Donc l’empathie : la capacité à se mettre à la place de l’autre, à comprendre ses émotions sans forcément les ressentir.
J’ai une espèce de couteau suisse que je donne à mes clients en formation, en coaching, qui est la technique ERIC.
Donc pour la rappeler très brièvement, ça consiste à :
Ecouter,
Reformuler,
Interroger,
et Conclure.
Écouter, avec tout ce que ça implique : hochement de tête pour montrer qu’on s’intéresse mais pas seulement le montrer, s’intéresser vraiment. Prendre des notes, le cas échéant. Avoir un visage ouvert, accueillir l’autre, mais surtout être pleinement disponible. Avoir un état d’esprit qui permettra ça, pas seulement une technicité dans l’écoute.
Reformuler pour s’assurer que l’on comprend bien ce que l’autre dit, qu’on est au diapason avec lui.
L’interroger, sans que cela ne ressemble l’interrogatoire du KGB, pour mieux comprendre son point de vue.
Puis conclure. Conclure l’entretien le cas échéant. Aujourd’hui la conclusion, la phase de conclusion m’intéressera moins.
Ce que je veux, c’est illustrer ce que ça donne et vous proposer à tous, chers auditeurs, de vous entraîner à écouter les autres. A être beaucoup plus attentif aux autres un peu comme quand vous voulez… comme vous l’étiez quand vous étiez enfant.
Quand on est enfant, on écoute ce que disent les adultes, par exemple, on est comme des éponges. Et plus on grandit, plus notre corps se rigidifie, plus notre esprit se rigidifie, plus on est sûr d’avoir tout le temps raison. Moins on est à l’écoute des autres, mais on aimerait pourtant que eux soient à notre écoute.
Alors voici un exemple de ce que ça donne quand ça se passe moyennement bien et je crains que ce soit le cas le plus courant, le plus fréquent.

Salut Pablo, tu vas bien ?

Plutôt bien aujourd’hui, et toi ?

Ah ça roule, super. Dis, j’ai une question à te poser.
Toi, si tu gagnes à l’EuroMillions, tu fais quoi ?

Je partage avec les gens que j’aime.

Oh purée, ça c’est une super bonne réponse !
Moi, j’ai bien réfléchi à cette question et je me suis dit que si je gagne l’EuroMillions… Bon, d’abord, je me fais un voyage autour du monde. Ça c’est caisse, je me fais un voyage autour du monde ! Et puis je veux absolument aller voir des courses de chevaux en Angleterre, c’est mon rêve.

 

Tu vois, ça, c’est un grand classique : je te pose une question, mais en réalité, c’est mon histoire qui m’intéresse. J’en ai rien à foutre que tu partages.
Maintenant on va recommencer et je vais te demander de répondre à la même chose. Tu veux bien ?

Salut Pablo ! Comment tu vas ?

Mais plutôt bien aujourd’hui, Fabian. Et toi, comment vas-tu ?

Je vais très bien je te remercie.

Je suis ravi de te voir, de t’entendre.

C’est un plaisir tout à fait partagé.
Une question qui m’a traversée tout à l’heure, je me suis dit : “Tiens, Pablo, je ne te connais peut-être pas assez. Si tu gagnais à l’EuroMillions, 100 millions, demain, tu ferais quoi ?”

Je partage cette somme d’argent avec les gens que j’aime.

Tu partages cette somme d’argent avec les gens que tu aimes.
Ok et en quoi est-ce important pour toi de partager ?

Faire plaisir.

Faire plaisir ?

Faire plaisir aux autres. J’aime faire plaisir aux autres.
Je préfère faire des cadeaux que d’en recevoir.

C’est joli. Et qu’est-ce que ça te procure comme sensation d’offrir ce plaisir-là ?

Un instant heureux.

D’accord, donc tu te trouves ton bonheur en offrant aux autres ?

Peut-être … Probablement, oui.

C’est intéressant… intéressant.

 

Voilà l’exposé. On n’a que quelques minutes donc je vais pas faire une trop longue démonstration, mais tu vois la différence.
Dans le premier cas, tout de suite, je prends la tangente et je te raconte ce que moi j’en ferai. Dans le deuxième cas, je reformule, je te questionne et je creuse. Je creuse, mais sans être un inspecteur du KGB.
Je vous propose chers auditeurs de vous entraîner à la technique ERIC.
Au moins, sans penser à E.R.I.C.
Simplement soyez ouvert à l’autre et enrichissez-vous de ce qu’il a à vous dire.
N’écoutez pas votre seul monologue intérieur, vous le connaissez tellement bien, vous n’entendez que ça à longueur de journée.
Alors, s’il vous plaît, mettez ce bouton-là sur OFF et mettez le bouton ON pour vous ouvrir aux autres.

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *