Sud Radio, la Minute du Coach.
Pablo : Quel plaisir de recevoir mon ami Fabian Delahaut une nouvelle fois sur Sud Radio !
Comment ça va Fabian ?
Fabian : Ça va super bien, Pablo. Merci de ton accueil.
Il a toujours la pêche.
On va parler aujourd’hui du point de bascule.
Sachez que les séquences “Minute du Coach” sont réécoutables sur sudradio.be
Donc si vous ratez l’un ou l’autre élément, l’un ou l’autre moment important, vous pouvez bénéficier d’une séance de rattrapage lorsque vous le souhaitez.
Fabian, donc, le point de bascule…
Oui, le point de bascule.
Et contrairement à ce que tu me disais juste avant qu’on ne lance, ça n’a rien à voir avec la chanson de Marc Lavoine “Bascule avec moi” dont tu viens de t’apercevoir qu’elle est un peu cochonne.
Mais, c’est vrai, ce n’est pas le sujet.
Le point de bascule est un phénomène que je trouve très intéressant.
Imagine, ou souviens-toi, que tu as commencé à apprendre une langue.
Mettons que tu as commencé à apprendre l’anglais.
C’est difficile. Tu parviens difficilement à aligner 3 ou 4 mots. L’accent n’est pas tout à fait juste, tu t’empêtres dans cette langue que tu aimerais tant parler.
Et tu continues. Tu es opiniâtre donc tu prends tes leçons, tu travailles ton anglais.
Et un jour, tu t’aperçois que tu as été capable de parler pendant quelques minutes avec un anglophone et ça s’est bien déroulé. Tu as compris ce qu’il t’a dit, tu as réussi à t’exprimer.
Tu as donc franchi le …?
Point de bascule.
Le déclic ?
Effectivement, ça peut être ça.
Ou tu joues au Squash.
C’est difficile, tu ne t’amuses pas beaucoup, c’est ingrat – car les apprentissages, souvent, sont ingrats.
Et un jour, tu t’amuses. Tu te dis : “Tiens, aujourd’hui je me suis amusé !”.
Tu viens de franchir le point de bascule.
Et c’est ainsi pour quasiment tous les apprentissages.
Il y a un moment où on bascule dans autre chose.
Ce qui est intéressant à observer, c’est que beaucoup de gens ne vont pas avoir la patience d’aller jusqu’au moment où cela bascule.
Comme s’ils escaladaient un col et descendaient de vélo parce que c’était trop dur. Alors que, peut-être, c’était le dernier virage et que, peut-être, de l’autre côté ils allaient pouvoir basculer et être en roue libre.
Mais comment le savoir ?
C’est très difficile de le savoir.
C’est quoi ? C’est le travail, c’est la persévérance, qui font que … ?
Comme l’a dit un jour un de mes producteurs : “Celui qui persiste, gagne”
Ce sur quoi je veux surtout attirer votre attention, c’est qu’il n’y a finalement pas tellement d’échecs. Mais il y a énormément d’abandons.
Souvent, on abandonne alors qu’on est plus proche du point de bascule qu’on ne l’imagine. Donc, s’il vous plaît, soyez opiniâtre, soyez pugnace, volez avec les aigles !