Les étapes de la fermeté

 

Sud Radio, la Minute du Coach.

 

Pablo :  Bonjour Fabian.

Fabian :  Bonjour Pablo.

Fabian Delahaut est notamment FormActeur, c’est l’une des cordes de son arc.
Grâce à lui, on tente d’améliorer votre quotidien
On vous donne quelques trucs et astuces, chaque semaine dans la Minute du Coach, pour en savoir davantage sur soi même.
Les étapes de la fermeté, c’est le thème du jour.

C’est le thème du jour, et une fois encore ce sont les chevaux qui m’ont appris ça.
Et une fois de plus, c’est Pierre Dechamps qui m’a appris ça à travers le travail avec les chevaux.

Pierre Dechamps, c’est le chuchoteur ?

Oui, je l’ai déjà mentionné à ce micro. Le horse whisperer.
Avec Pierre, tu apprends, par exemple, à faire reculer un cheval.
Imaginons que tu sois à pied, face à ton cheval, et tu souhaites le faire reculer.
Une des techniques, il y en a plusieurs, consiste à mettre la main sur son chanfrein. On va dire pour les auditeurs, son nez.

Le nez, le front…

Le chanfrein du cheval.
Tu poses la main, tu mets une certaine pression, mais pas trop forte.
Si le cheval ne recule pas, tu reviens au calme, puis tu remets la main et tu mets une pression un tout petit peu plus forte.
S’il ne recule toujours pas, tu enlèves la main. Retour au calme. Puis tu mets une pression encore plus forte.
Et à ce moment là, le plus souvent, il va tenter de fuir la pression et il va reculer.
Et à ce moment là, alors surtout, surtout, enlever la main et ne plus presser.
Si vous continuez à presser alors que le cheval recul, il ne peut pas faire le lien entre “je recule” et “la pression s’arrête”.

Où veux-tu en venir Fabian ?

C’est ça la question ! Parce que si nos auditeurs n’ont pas de chevaux, ils doivent se dire : “Diantre, mais à quoi ça sert ?”
L’idée, c’est que quand vous effectuez une demande auprès de quelqu’un, par exemple votre enfant, un ami, un proche, un voisin, …
La première demande, elle peut être douce.
Si par exemple je souhaite que mon cheval aille au galop, je vais faire un petit bruit, comme ça, qui peut suffire. En l’occurrence, avec les miens, ça suffit. Mais ça ne suffit pas toujours.
La dernière phase, ce sera la cravache.
En communication, c’est la même chose. En tout cas, c’est ce que je vous recommande.
La première demande, elle est suffisamment ferme, mais on ne met pas trop de pression.
Si elle n’est pas suivie d’effet, on met un peu plus de pression : des phrases un peu plus courtes, un ton un peu plus ferme.

Des points d’exclamation !

Oui, je parlais plus de l’oral que de l’écrit, mais ça peut aussi se jouer à l’écrit.
Bien que je pense que justement à l’écrit, notamment à travers les mails, il faut surtout éviter les émotions et rester extrêmement factuel.
Donc, vous allez augmenter la pression et surtout, quand l’autre donne, quand l’autre lâche prise, alors stoppez la pression tout de suite.
Ce qui est très important, c’est d’aller au bout des phases.
Quand vous annoncez une phase…
Mettons que votre enfant est à table avec sa Playstation. Ça vous agace au plus haut point, et vous lui dites : “Kevin …”

Pourquoi Kevin ?

Ça m’est venu comme ça, je n’ai rien contre les Kevin, j’ai des amis qui s’appellent Kevin, c’est le premier prénom qui m’est venu. Désolé si c’est votre prénom…
“Kevin, si tu n’arrêtes pas immédiatement de jouer avec ta Playstation, je t’en prive pendant quinze jours.”
S’il persiste, que vous n’allez pas au bout de l’intention et qu’il récupère sa Playstation le lendemain, vous perdez toute crédibilité.
Donc, première chose : Soyez un communicant, un leader ferme, doux, juste et efficace. Ferme : en utilisant les phases de la fermeté. Je mets de plus en plus de pression.
Doux : autant que je le peux mais pas trop, je ne dois pas me faire marcher dessus.
Juste, le geste juste : pas trop fort mais suffisamment appuyé.
Efficace : c’est à dire que votre objectif est atteint.
Alors, vous êtes un Aigle.
Bon vol avec eux !

 

 

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