Sud Radio, la Minute du Coach !
Pablo : Bonjour, Fabian.
Fabian : Bonjour, Pablo.
On va demander à nos auditeurs de sortir aujourd’hui de leur zone de confort et de se mettre en danger…
Absolument.
Pour obtenir quoi, finalement ?
Pour être vivant, tout simplement.
J’ai envie de leur poser la question, de te la poser aussi :
“Quand, chers auditeurs, pour la dernière fois, vous êtes-vous mis en danger et quand sera la prochaine ?”
Attention, la mise en danger n’est pas la même pour chacun.
Si je vous demande, comme tu l’as fait à de nombreuses reprises, d’être sur un podium sur la Grand-Place de Mons, pour annoncer les artistes qui vont venir chanter devant des milliers de personnes, sans doute pour la plupart des auditeurs, ce sera une réelle mise en danger.
Et puis, pour d’autres qui sont rodés, rompus à l’exercice, ça ne sera pas le cas.
Quand j’étais au Cours Florent à Paris, notre professeur, Valérie Nègre, nous avait dit : “Un acteur, il se met en danger.”
Et plus j’avance, plus je réfléchis, plus je travaille, plus je me rends compte que les grands acteurs sont des sources d’inspiration pour les grands communicants. En somme, ils ont les mêmes points communs que les grands vivants.
Un grand acteur, il est ici et maintenant. Il a une vraie présence.
Un grand communicant, aussi.
Un grand vivant, également.
Et un grand acteur, il se met en danger. Il se met en abîme.
“Toutes nos passions reflètent les étoiles”, dit Victor Hugo.
Et Chamfort pourrait ajouter, je l’ai déjà cité ici-même : “Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu.”
Si vous voulez vivre, de facto, vous allez vous mettre en danger.
Ce qui est intéressant, c’est que ça va vous amener à cultiver le courage. Le courage, c’est comme le saut d’obstacle. Quand on monte à cheval, au début on met une barre au sol et puis on la monte 30 centimètres, 40 centimètres… jusqu’au jour où on saute 1m40.
Le courage s’apprend. C’est comme la mémoire. Plus on travaille sa mémoire, plus on acquiert. C’est comme la souplesse. C’est comme tout et c’est une excellente nouvelle.
Je vous demande vraiment de réfléchir à cela.
Mettez-vous en danger simplement pour être vivant.
Notre liberté, elle est presque infinie. Ce qui nous angoisse, c’est – ce que disait Sartre en tout cas – qu’un être humain a une infinité de possibles.
Or, trop souvent, nous restons coincés dans une situation qui, comme tu le disais, est confortable.
On reste accroché à un enfer connu, et on n’ose pas aller vers un paradis qui, lui, ne l’est pas.
Or, rappelons quand même que le mot AUDACE est l’anagramme du mot CADEAU.
Bon Vol avec les Aigles !