Pourquoi avez vous l’impression d’avoir 400 chevaux sous le capot et aussi d’être bridé à 40 km/heure ?

 

Sud Radio, la Minute du Coach.

 

Pablo :  Bonjour Fabian.

Fabian :  Bonjour, Pablo.

Ravi de te retrouver pour ce nouveau rendez-vous, coach, sur Sud Radio.
Pourquoi avez-vous l’impression d’avoir 400 chevaux sous le capot, et avez-vous aussi l’impression d’être bridé à 40 km/heure ?
Pourquoi pas 30, comme à Bruxelles ?

Si tu veux me mettre en colère, amène-moi sur ce terrain.

Allez, 30…

Disons 30.
J’ai souvent des personnes qui ont cette impression très désagréable de ne pas exploiter pleinement leur potentiel. Très souvent, aussi, faut-il le constater, le verrou se situe à l’endroit de ce que l’on va nommer en programmation neurolinguistique – en PNL – une croyance dite limitante ou limitative.
C’est quoi une croyance limitative ?
Je vais l’expliquer aux auditeurs comme on me l’a expliqué à moi au cours de mes études en PNL. Le formateur avait utilisé cette image assez saisissante, il nous avait expliqué comment dans certains pays on dresse les éléphants, comment on va les cornaquer, le cornac étant le maître de l’éléphant, qui va le diriger avec une simple corde et un bâton.
En fait, certains maîtres en l’occurrence, certains éducateurs – si on peut les nommer comme ça, parce que la méthode est plutôt infâme – vont mettre des chaînes énormes au pied de l’éléphanteau, attacher cette chaîne à un pieu et enfoncer le pieu dans le sol.
Quand l’éléphanteau tente de s’échapper, évidemment, ça lui occasionne de grandes souffrances. Donc, il comprend très vite qu’il doit s’abstenir.
Sa croyance – c’est vraiment une phrase importante que je vais dire ici, donc je vous invite à bien écouter – sa croyance sera la conclusion de son expérience.
Une croyance est une conclusion d’expérience, réelle ou imaginaire.
Dans le cas de l’éléphant, c’est complètement réel.
Dans mon cas, il y a de nombreuses années, après avoir vu le film “Les survivants” – l’histoire d’un avion qui s’écrase dans la Cordillère des Andes et les rescapés mangent les cadavres de leurs amis – ça m’avait traumatisé et après ce film, j’ai eu peur de l’avion.
Donc, pour ce qui me concernait, c’était une conclusion d’expérience complètement imaginaire.

Et là, ce que tu vas nous apprendre, c’est de pouvoir briser ces chaînes, c’est ça ?

Alors effectivement, on va aller dans cette direction-là, mais je veux surtout, aujourd’hui, expliquer ce qu’est une croyance limitante. Éventuellement, plus tard, je pourrais revenir sur comment la transformer en croyance dynamisante.
Mais déjà comprendre que c’est une conclusion d’expérience réelle ou imaginaire.
Souvent, on les repère, les croyances limitantes, à des mots tels que : il faut, je dois…
Je vais donner un exemple personnel, je vais me déboutonner un minimum, parce que, c’est à mon avis, le meilleur moyen de rendre accessible ces notions. Moi, j’ai été longtemps bridé par la croyance “tu dois faire plaisir”.
Or, quand on demandait à Bayard Swope : “C’est quoi la recette du succès ?”. il disait : “Je ne connais pas la recette du succès, mais bien celle de l’échec. C’est de vouloir plaire à tout le monde.”
Donc “je dois faire plaisir” ou “il faut que ce soit parfait”, typiquement, ce sont des croyances limitantes.
Ce n’est jamais parfait, donc on reste toujours frustré. Et faire plaisir, pourquoi pas, mais est-ce qu’il ne faut pas commencer par se faire plaisir à soi et ne pas être en permanence orienté autre, mais aussi être en référence interne, penser à soi, à ses propres valeurs ?
Ça, c’est un autre long travail.
Une croyance, elle est structurée aussi…
Je me souviens de ce formateur qui avait détaillé la structure de la croyance de mon amie Chantal. On s’était rendu compte que la structure était la suivante :
– Chantal voulait être parfaite tout le temps pour les autres. Donc, ça commençait par la perfection.
– Si elle n’était pas parfaite tout le temps pour les autres, alors les autres ne la reconnaissaient pas.
– S’ils ne la reconnaissaient pas, troisième étage, ils ne l’aimaient pas.
– Et s’ils ne l’aimaient pas, elle n’existait pas.
Alors, tu vois jusqu’où ça peut mener…
Je me souviens d’elle, à une pause, qui avait acheté des chocolats pour tout le monde, mais elle avait oublié quelques personnes. Elle parvenait à peine à respirer tellement cela l’angoissait. C’était une broutille, mais on comprend les implications de la broutille, puisqu’en réalité, la structure de sa croyance l’amenait beaucoup plus loin.
À quoi le formateur avait répondu : “J’ai le droit à mes excellences, mais j’ai aussi le droit à mes faiblesses. J’ai le droit à mes failles, c’est par là que pénètre la lumière.”
Quoi qu’il arrive, je ME reconnais. Je peux me reconnaître moi-même.
Quoi qu’il arrive, je m’aime, et quoi qu’il arrive, j’existe.
Et vous, chers auditeurs, quoi qu’il arrive, vous volez avec les Aigles.

 

 

 

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