Sus à la médiocrité

 

Sud Radio, la Minute du Coach

 

Pablo :  Bonjour Fabian

Fabian :  Salut Pablo

“Sus à la médiocrité”. Mais encore?

La médiocrité, c’est la moyenne, c’est le milieu de la courbe de Gauss, c’est là où on se situe le plus souvent…

Oui mais il y a des gens qui se sentent bien dans la médiocrité !

Et alors ?

Oui ?

Et alors ? On se sent bien aussi devant une série addictive sur Netflix dans un canapé, on se sent bien à avaler trois hamburgers à la suite et puis un morceau de tartelette au caramel.
Oui, bien sûr, on peut se sentir bien dans des tas d’occurrences. C’est pas pour ça que c’est louable. C’est pas pour ça qu’on va mettre en exergue le fait de se sentir bien parce que simplement, on est en train de ne rien foutre et de “légumer” et de rien faire de son instant, rien
faire de son existence.

Je te sens en colère, Fabian.

Un peu en colère. Nous sommes des êtres humains, nous avons une conscience, nous avons une lucidité. Enfin, quelques-uns ont un certain degré de lucidité, dont René Char disait “la lucidité est la blessure la plus proche du soleil”.
Mais soit, c’est pas le propos.

Pourquoi ? Parce qu’elle brûle ?

Oui ! Tu sais que le seul animal capable de regarder soleil en face c’est l’aigle ?
Ce que je veux aborder aujourd’hui, c’est les différences qui peuvent exister entre être bon, excellent ou inarrêtable. En anglais on dira “unstoppable”.

“Unbreakable”

Oui, aussi ! Quel accent, fameux.
Quand tu lis – et c’est un exercice que je conseille volontiers aux auditeurs – quand tu lis les biographies de grands champions… Je dis vraiment de très très grands champions, j’entends “légendes”: Michael Jordan, Rafael Nadal, que j’ai déjà cité ici-même, …

Mohamed Ali

Mohamed Ali… Tous ces gens qui ont su aller bien au-delà de leurs propres capacités.
On se rend compte que c’est au niveau du mental que beaucoup se joue et qu’ils sont capables d’aller beaucoup plus loin que la plupart des autres, d’être beaucoup plus dur au mal. C’est leur endurance face au mal qui est bluffante. C’est leur capacité à aller au-delà de la douleur. Presque à faire de la douleur, … Je pense au pied gauche de Rafael Nadal qui le fait tellement souffrir mais qui ne l’empêche pourtant pas de gagner des tournois.
Quand je vois autour de moi.. Encore tout à l’heure, j’entendais une dame qui me disait: “Telle cliente n’est pas venue parce qu’elle a vomi”. Bon, voilà, je vomis donc soudain le monde entier s’arrête. Je suis au lit, je ne peux plus bouger mais la belle affaire !
Ça me fait hurler de rire. Il y des années, je jouais au théâtre un 31 décembre. J’ai voulu me lever le matin, impossible, j’avais un lumbago terrible. On est venu me faire une piqûre de Diprophos et le soir je jouais devant 200 personnes, point à la ligne.
Quand on est capable de s’arracher …
En fait pourquoi est on capable de s’arracher quand on a un grand pourquoi ?
Il y a des années – encore une anecdote mais vous allez comprendre – je formais à Bruxelles.
Pour arriver à Bruxelles et être prêt – étant donné que Bruxelles est une ville qui ne te veut pas quand tu viens de province, tu dois passer à 5 heures du matin quand elle est encore endormie, qu’elle ne sait pas que tu arrives et puis le soir elle veut plus de lâcher, elle te garde dans ses embouteillages à la con – enfin soit, de nouveau je m’emporte et je me révolte.
Donc j’étais là à 6h20, sous mon sac de couchage, c’était l’hiver. A 9 heures, j’attendais les participants. Personne. 9h15, personne. 10h, personne. 10h15, il y en a un qui arrive. Et là, Pablo, chers auditeurs, je comprends quelque chose d’hallucinant.
Je découvre un fait que j’ignorais : pour arriver à Bruxelles, il y a des embouteillages. Sans blague !
Alors je leur ai dit ceci, puisqu’on était pas très loin de Zaventem, et que, si vous voyagez en long courrier, vous devez arriver trois heures à l’avance, j’ai dit : “Si vous aviez un avion à 12 heures qui vous emmène aux Seychelles et que vous deviez être à Zaventem à 9h, est-ce que vous auriez dit “désolé”, à l’hôtesse, “il y a des embouteillages, je suis arrivé en retard”?”
Bien sûr que non, vous seriez arrivé à l’heure, que vous ayez vomi avant ou pas.
Quelle est votre capacité à vous rebeller contre vous-même? Jusqu’où êtes vous capable d’aller ? Et quand un jour, vous avez un peu la migraine et vous dites “Aujourd’hui, je pas aller au sport parce que j’ai un peu la migraine”. C’est rien que ça qui vous arrête ?
S’il n’y a que ça qui vous arrête, les amis, alors vraiment vous risquez d’avoir une vie très inintéressante, vraiment pétrie de médiocrité et je ne vous envie alors pas.
Par contre, si vous êtes capable de vous rebeller contre vous-même, d’être dans la maîtrise de soi – que j’évoquais ici quand je citais Nietzsche il y a quelques semaines – alors vous allez dépasser votre propre condition vous serez un Aigle.
Et c’est tout ce que je vous souhaite!

Tout est dans la tête, Fabian ?

Beaucoup en tous cas .

Merci pour cette Minute du Coach !

 

 

 

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