Sud Radio, la Minute du Coach.
Pablo : Bonjour, Fabian.
Fabian : Bonjour, Pablo.
On va rêver, on va parler de Walt Disney et de sa stratégie de créativité.
Absolument. Je trouve ça très intéressant d’approcher une stratégie d’un homme aussi grand.
D’un monstre sacré…
Oui, d’un monstre sacré qui a impacté toutes les vies. En tout cas, certainement la tienne et aussi la mienne.
Souvent, quand les gens me posent des questions sur l’inspiration, quand ils émettent des réflexions sur l’inspiration, ils ont la tentation de dire, de croire que l’inspiration ça vous frappe au moment où vous vous y attendez le moins.
En réalité, ce n’est pas du tout comme ça que ça fonctionne.
Je suis aussi artiste, et je connais d’autres artistes. J’ai suivi des “masterclass” avec de très grands auteurs.
Tous s’accordent à dire que nous ne devons pas attendre d’être inspirés, nous devons provoquer l’inspiration.
Ça se travaille, ça se provoque.
Ça se travaille ! Le mot n’est pas trop fort, le mot est même très juste. Ça se travaille.
C’est comme la mémoire. La mémoire, moins tu t’en sers, et plus tu la perds.
C’est comme la souplesse, c’est comme tout.
Donc l’inspiration, pour un auteur, un romancier, ce sera d’écrire tous les jours, tous les jours, même s’il jette absolument tout ce qu’il a écrit.
Et Disney, sa stratégie, c’était d’emmener ses collaborateurs dans une pièce appelée “rêveur”, avec une voûte étoilée. Au sein de cette pièce, la règle était notamment de ne surtout pas critiquer les idées qui jaillissent de la tempête de cerveaux, du brainstorming. Si jamais tu osais critiquer l’une de ces idées, tu valsais dehors…
Cette stratégie, je l’ai apprise en PNL (Programmation NeuroLinguistique), parce qu’on l’a modélisée.
Puis il emmenait ses collaborateurs dans une autre pièce, très différente d’aspect, nommée “réalisateur”. Dans cette pièce “réalisateur”, il tâchait, tentait de mettre en œuvre les idées qui avaient été émises dans la première pièce.
Et puis seulement, dans une troisième pièce, un troisième lieu, physique – donc un autre endroit, spatialement un autre endroit, ce n’est pas la même pièce dont on transforme quelques aspects par un changement de mobilier par exemple – une autre pièce appelée “critique”.
Et qu’est-ce qu’on critiquait ?
JAMAIS les idées ayant été émises dans la première pièce “rêveur”, mais seulement ce qui avait été élaboré dans la pièce “réalisateur”.
À ce moment-là, sans doute avait-il encore besoin d’idées, parce que tout n’était pas forcément fluide et il fallait retourner dans la pièce “rêveur”, pour trouver d’autres solutions à de nouveaux problèmes.
Je trouve que c’est extrêmement intéressant, extrêmement inspirant et je pense aussi que pour avoir une vie vraiment dense, intense, riche, excitante, épanouissante, il faut, à l’instar d’un artiste, être créatif et ne pas attendre que l’inspiration vous vienne, la provoquer, et alors, vous volerez avec les Aigles.