Si vous traversez mon joli village de Merbes-le-Château, à vélo, à cheval (mon mode de transport préféré) ou à trottinette électrique, vous aurez l’impression que nous sommes… 8 ! Tout au plus !
Pourtant, la commune recense 4317 habitants, dont 50% de femmes et 50% d’hommes. 143 habitants par m2.
C’est Google qui me l’a dit.
Mais Google doit se gourer : 4317/2… ça fait 2158,5 femmes et 2158,5 hommes !
Bref, si un.e artiste veut tous nous réunir au Théâtre Royal de Mons, qui compte 1028 places assises, il fera salle comble 4 fois ! Et encore : il laissera 200 personnes frustrées sur le carreau.
Chapeau l’artiste !
Vous serez stupéfait.e, estomaqué.e, ébahi.e par celle ou celui qui aura séduit un si vaste public.
Si vous vous rendez dans un hôpital et y constatez les milliers de malades de la Covid 19 entassé.e.s, encaqué.e.s, vous serez scandalisé.e et pousserez des cris d’orfraie.
Si vous traversez le Royaume de Belgique de part en part – pas d’inquiétude, ça va vite -, vous n’y verrez rien de scandaleux.
Pourtant…
Pourtant, si vous tentez de réunir tous les malades, non de la Covid 19 mais des décisions de ses « élites » politiques et sanitaires, si vous tentez, dis-je, de les réunir dans les hôpitaux que compte ce pays… Vous échouerez lamentablement.
Pas assez de chambres, pas assez de lits pour accueillir les indépendants brisés en deux, les commerçants à genoux, les artistes en miettes, les citoyens privés de liens sociaux à terre, les femmes et les hommes en dépression profonde, les étudiants au bord du précipice, parfois du suicide.
Pas assez de places pour ces gens-là dans les hôpitaux.
Ils sont épars. Ils parlent peu. Dociles ces gens-là. Mourant sans bruit. Sans fracas.
Ils savent qu’ils sont sans importance.
Le troupeau qui leur sert de gouvernement le leur a bien signifié : « Vous êtes non-essentiels. Vous ne servez à rien. »
Dans un texte, il y a l’explicite et l’implicite.
Et toujours, la puissance de l’implicite l’emporte haut la main. La vraie signification d’un propos, il la détient.
Dans le cas des coiffeurs, des esthéticiennes, des restaurateurs, des gérants de salles de sport et de spectacles, j’en oublie et vous prie de m’en excuser, le message implicite est sans appel. Il brille comme la lame de la guillotine, sonne le glas.
Non seulement elles et ils ne servent à rien mais en outre, nous ne pouvons leur accorder aucune confiance : ils sont INCAPABLES de respecter les normes d’hygiène en vigueur.
C’est bien connu, une piscine – tiens, on a rouvert les piscines bien avant les salons de coiffure et de beauté ! – est une fontaine de jouvence à l’eau pure et claire.
Dans mon souvenir, c’était un bouillon de culture. Je suis décidément mal informé.
Que je sache, la plupart des coiffeurs, esthéticiennes, restaurateurs, gérants de salles de sport… n’ont pas attendu la pandémie pour être attentifs à l’hygiène.
Bienvenue en Médiocratie.
Et pauvres de nous.
Pauvres de nous citoyens de Belgique, dirigés par des ministres transgéniques, un Roi muet et un aréopage de pseudo-experts soudain garants de la bonne conduite. Comprenons-les quand même. Quand tu étudies pendant des années pour t’arroger le titre d’expert ès pandémies et qu’enfin tu en tiens une, tu la gardes pardi ! La chance de ta vie fieu !
Euh… pour le Roi… qu’il soit muet… me va…
Vous avez dit « transgénique » ?
Quoi d’autre ?
A moins d’être transgénique, que l’on m’explique pourquoi je n’osais plus me regarder dans un miroir, détestant que mes favoris se soient répandus comme du lierre trop épais et velu sous les oreilles, tandis que nos ministres, d’une conférence de presse à l’autre, avaient la coupe parfaite. Pas un cheveu ne dépassait. Moi je dis que Monsanto était là derrière !
Ou alors non : suis-je bête ! Ils sont tous issus d’une école de coiffure. Les finauds ! Rooo : bien vu nos dirigeants aimés et respectés. Quels visionnaires ! Quels stratèges ! Eux qui, dès Science Po, avaient anticipé et prévu qu’un jour, il faudrait être capable de se couper les cheveux soi-même !
Patatras : c’est à cela qu’on distingue l’élite des bœufs (nous), la noblesse de la plèbe (toujours nous). Ils ont fait coiffure et pas nous. Mais qu’on est con mais qu’on est con.
Bienvenue en Médiocratie.
Et que dire de ce ministre fédéral de la santé au nom de coureur cycliste (Jean-Luc, repose en paix) qui pointe son gros doigt boudiné sur nous. Ce ministre qui, jadis, demanda que l’on brûle l’argent noir de la caisse noire de son parti. Il le pointe son gros doigt. Il nous donne des leçons de savoir-vivre. De savoir respecter les gestes barrières.
Les politiciens et experts du sanitaire auraient-ils donc fait leurs gammes comme pions dans un lycée « difficile » ? Attention petits nenfants ! Pâââs bien ! Tous en rang. Un bras de distance !
Une suggestion simple : commencez par porter votre masque chirurgical correctement, sans le triturer comme une chaussette dont on ignore si elle est à l’envers ou à l’endroit, sans le poser sur votre pupitre avant de vous masquer à nouveau. Dans ce cas, vous devriez vous laver les mains avec un désinfectant dixit les experts… donc VOUS ! En un mot : MONTREZ L’EXEMPLE !
Bienvenue en Médiocratie.
Quid des médias. Médiocres médias. Affligeants médias. Pathétiques médias. Quasi tous. (Pas Sud Radio hein ????)
N’attendons pas qu’ils soient neutres. Je ne le suis pas. Nous ne le sommes pas. C’est incompatible avec notre nature, avec notre cerveau, avec les dizaines de biais cognitifs qui altèrent notre jugement.
A minima pouvons-nous tendre vers la neutralité, surtout si l’on fait profession de journalisme.
Le rôle du journaliste est-il de transmettre une information qu’il a vérifiée au préalable… ou de grossir le trait de son choix ? D’imposer son angle de vue ? D’inviter systématiquement les mêmes « experts » sans jamais donner le micro à une voix discordante ? De se pourlécher les babines à l’idée des tombereaux d’informations nauséabondes qu’il va décharger sur nous ? Pour saisir le lecteur, l’auditeur, le téléspectateur, comme on saisit une viande ? Le figer dans la peur comme un lapin dans des phares ?
Marc Vossen, patron du NGroup (NRJ, Nostalgie, Nostalgie+ et Chérie) demande à ses journalistes de parler aux auditeurs comme aux gens qu’ils aiment.
Puissent Marc et ses équipiers être imités, copiés, modélisés.
Puissent les médias… nous aimer.
Parlons enfin du vaccin. JE SUIS POUR. RÉSOLUMENT.
Pour le vaccin qui protège de l’ignorance, de la bêtise, de l’ignominie.
Son nom : la sagesse.
La sagesse, dont André Comte-Sponville livre la composition : « un maximum de bonheur dans un maximum de lucidité. »
Je vois de moins en moins de l’un, de moins en moins de l’autre.
Mes nuits sont étranges. Celle-ci est aussi blanche que noire est ma colère.
Demain peut-être, mes rêves seront doux.
Je rêverai d’un peuple qui dit « NON ».
D’un peuple qui se rebelle.
D’un peuple qui se soulève.
Mais qu’il me déçoit ce peuple qui compte en ses rangs toujours trop de kapos et délateurs… Que l’état cautionne avec gourmandise.
Triste état. Triste Royaume. Triste Belgique.
Un jour, les historiens se pencheront sur cette période.
Gageons qu’ils qualifieront nos élites d’ineptes.
Peut-être oseront-ils le mot de… génocide ? De massacre à coup sûr. Les professionnels de l’horeca et de l’événementiel ne me démentiront pas sans doute.
Nos femmes et hommes d’état – mes doigts se crispent pour définir ainsi nos gouvernants – sont désormais comptables de décisions dont nous sommes loin encore de mesurer les conséquences.
Non seulement ils nous mènent à l’abattoir. Non seulement ils détruisent tellement plus de vies qu’ils n’en sauvent. Non seulement ils nous culpabilisent, masquant (tiens !) leur gestion pitoyable et désastreuse de la santé publique, mais en outre, ils sont de piètres communicants, qui envoient des messages d’une violence inouïe aux forces vives du pays.
C’est dans la tempête qu’on reconnaît le capitaine, non au port.
Et notre navire prend l’eau. De toutes parts.
Bienvenue en Médiocratie.
Nous sommes des moutons gouvernés par des ânes ou des fous.
Bienvenue en Médiocratie.
Et je suis un mouton aussi.
Bienvenue en Médiocratie.