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Inspiration

Pablo : Bonjour, Fabian. 

On va parler d’inspiration. On inspire, on expire, c’est ça ?

 

Fabian : Notamment. On ne va parler que d’inspiration. J’ai plusieurs idées et je propose de laisser ma pensée s’exprimer. On verra bien où ça nous mène, qu’est-ce que tu en dis ?

 

Mais… De toute façon, c’est un peu le modus operandi, je pense.

 

Absolument…

 

C’est à chaque fois la même chose. Non, mais je vous certifie qu’il n’a aucune feuille sous les yeux. C’est de la totale improvisation. Il a un don, ce jeune homme… C’est pour ça qu’on l’aime tant.

 

Disons que j’aime observer le monde qui m’entoure. Et hier, je vais à l’hôpital, et dans l’ascenseur…

 

Pour observer les jolies infirmières…

 

Je suis tombé sur une infirmière qui avait été à l’école primaire en même temps que moi, figure-toi. Tout arrive. Et dans l’ascenseur, je tombe sur un jeune homme qui cherchait son étage. 

Et il ressemblait – d’une façon très étonnante – à Dries Mertens qui est un footballeur belge extrêmement connu. Et je m’entends lui dire : « Tiens, vous ressemblez à Dries Mertens. » 

Et aussi vite – je pense que les mots n’ont même pas franchi la barrière de son cerveau et sont directement arrivés aux lèvres – il me dit : « Ah, je n’ai pas son argent ! »

Et c’est drôle, j’ai eu envie de lui rétorquer : « Mais peut-être n’avez-vous pas non plus consenti tous ses sacrifices ? »

Et parfois, quand on observe la réussite de quelqu’une, de quelqu’un, on oublie tous les sacrifices que ce quelqu’une, ce quelqu’un, a dû consentir. On voit les paillettes, mais on ne voit pas la sueur. Et il en va ainsi de l’inspiration.

On pense que celui qui écrit une chanson, une pièce de théâtre, un roman, une bd, l’inspiration lui tombe dessus. Du latin inspirare (souffler dedans). 

Mais, c’est archi-faux. Moi-même, je suis auteur. Et encore, à mes temps perdus. Mais j’ai une amie qui est romancière et je peux te jurer qu’elle travaille.

Et que donc, l’inspiration n’est pas quelque chose qui s’impose à soi, mais qui se conquiert. Elle va créer par exemple des rituels de mise en condition pour que surgisse l’inspiration, quitte à sabrer dans tout ce qu’elle aura écrit durant tout un après-midi.

Mais inlassablement, sans relâche, écrire encore et encore et encore jusqu’à ce que des pépites jaillissent.

Et j’ai envie de dire ça aux auditeurs : « Ne pensez pas que les choses nous sont données. Le plus souvent, elles se conquièrent. »

Si Dries Mertens est qui il est, c’est parce qu’il a travaillé. Est-ce qu’il était doué ? Oui, sûrement. Mais il ne suffit pas d’avoir le don, il faut aussi être capable de fournir des efforts.

Moi, j’enseigne aux chefs d’entreprise que j’élève et que je forme et que j’accompagne et que je coache. Je leur enseigne à ne JAMAIS travailler. MAIS je n’ai pas dit que je leur enseignais à ne jamais fournir d’efforts.

Quand je joue au tennis, mon dieu, mais je termine l’heure en titubant tellement j’ai couru comme un fou. Ça ne veut pas dire que j’ai travaillé. J’ai joué, j’ai fourni des efforts considérables.

La vie, les amis, c’est aussi sacrifier. Par exemple, le petit plaisir immédiat au profit d’un plus grand bonheur plus tard. Je vous souhaite ça.

 

Merci, Fabian. Bonne journée à toutes et à tous.

 

Aux antipodes de l’utilitarisme

Pablo : Bonjour, Fabian.

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Où nous emmènes-tu aujourd’hui ?

 

Aux antipodes de l’utilitarisme.

 

C’est-à-dire ?

 

C’est-à-dire que parfois, j’ai l’impression autour de moi, notamment dans le chef de certains de mes clients, qu’on vient quémander des stratégies pour être efficace, mieux efficient et obtenir quelque chose, plus de clients, plus de parts de marché, plus d’argent, plus de plus…

 

Mais tu as les réponses à leurs questions, en principe…

 

Bien sûr, je les ai. Oui, oui… 

Oui, oui, je les ai. Mais c’est pas parce que je les ai que j’ai envie de les exposer toujours.

Tu vois, dans ma pièce de théâtre préférée qui est Cyrano de Bergerac, qui est la pièce préférée de tellement de monde. À un moment donné… 

 

« C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! »

 

Et donc, tout au début de la pièce, Cyrano fait interdire Montfleury de jouer. Pourquoi ? Parce qu’un jour, cet acteur a osé poser son regard sur Roxane, la bien-aimée. Et il rembourse tous les spectateurs en leur jetant ce qu’il a comme argent sur lui.

Et Le Bret, son ami, lui dit : « Mais enfin, mais pourquoi as-tu fait ça ? » 

Alors, je n’ai plus exactement le propos en tête, puisque je fais toutes ces Minutes du Coach de tête précisément. Mais, en gros, Cyrano de Bergerac…

 

Je confirme…

 

En gros, Cyrano termine en disant : « Mais quel geste !  » 

C’est la beauté du geste.

Alors, certes, il ne sait plus se nourrir. Il n’a plus quoi se nourrir pour plusieurs semaines, mais le geste a été fabuleux.

Et, j’ai l’impression que ça se perd. Et moi, récemment, j’ai eu un projet artistique. Puis l’an dernier, j’en avais eu un autre. Et toujours, sans même escompter et récupérer quelques monnaies sonnantes et trébuchantes que ce soit…

Et mon metteur en scène, Vincent Dussaiwoir, il n’y a pas si longtemps, je lui dis : « Mais au fait, je ne sais plus pourquoi je fais ça ! » 

Et il me dit : « Pour le geste artistique. »

Et j’ai trouvé cette réponse d’une grande puissance. Oui, on peut mettre de l’énergie, des efforts, des ressources pour la beauté du geste, pour la beauté pure du geste pur.

Sans escompter quoi que ce soit – qui soit utilitariste – derrière cela. Cela se perd. 

Et à mon sens, cela nous rend beaucoup plus digne, voire noble.

 

Merci, Fabian. 

À la semaine prochaine pour une autre Minute du Coach sur Sud Radio.

Lire les classiques

Pablo : Bonjour, Fabian.

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Cette semaine, tu nous invites cordialement à lire les classiques. 

Mais qu’est-ce qu’un classique ?

 

Je vais l’expliquer. Je vais l’expliquer, j’ai eu la chance…

 

Parce que ton classique n’est peut-être pas le mien…

 

Absolument. Comme j’ai dit, j’ai eu la chance – peut-être, devrais-je dire – le privilège de recevoir des masterclass délivrées par Éric-Emmanuel Schmitt, par Bernard Werber, par Douglas Kennedy et par Bernard Minier qui sont quatre très, très grands romanciers.

Et qui – animés d’une vraie valeur de partage – nous ont expliqué comment eux-mêmes rédigeaient des romans. Et je me souviens du dernier mot d’Éric-Emmanuel Schmitt – ma toute première masterclass avec lui – alors que lui-même ne peut pas être considéré comme un classique.

 

Il ne peut pas ou ne veut pas ?

 

Il ne peut pas l’être, puisque c’est un contemporain. Et il nous a dit : « Lisez les classiques. »

Lire Flaubert, lire Céline par exemple. Pour moi, en philosophie, c’est lire les philosophes classiques commençant par Platon…

Lire Nietzsche, lire Hegel, lire Heidegger… Mais bon, on n’est pas obligé de lire de la philosophie parce que c’est assez complexe. Il faut être éduqué pour ça, il faut être équipé mentalement et intellectuellement pour lire la philosophie.

Mais ce que je veux dire, c’est que trop souvent – ce que j’observe autour de moi – c’est qu’on va se ruer sur des romans “faciles”. Je ne dis pas que c’est pas bien. Mais ce qui est gênant, c’est de manger un hamburger en pensant que c’est du caviar.

« C’est OK ! – comme disait Umberto Eco – de regarder Derrick, si vous savez que vous êtes en train de regarder Derrick. »

Mais si – tout en regardant Derrick – vous êtes persuadé, convaincu, que vous dévorez un chef d’œuvre de l’art télévisuel, alors là on a un vrai problème, première chose.

Deuxième chose : Lire un classique, lire autrement de la littérature, c’est exigeant. Manger un hamburger, ce n’est pas exigeant. Manger du caviar, c’est exigeant. Lire de la littérature, c’est beaucoup plus exigeant que de lire ce qui est littéral. 

Mais, qu’est-ce qui nous élève si ce n’est la littérature ? Car les grands romanciers proposent une certaine vision du monde. En ce sens, ce sont aussi – le plus souvent – des philosophes qui viennent avec une vision du monde.

On n’y adhère ou pas. On achète ou pas. Mais en tout cas, ils font bouger les lignes et nous sentir vivants. Lisez les classiques.

 

Merci, Fabian.

L’amitié

Pablo : Parlons amitié avec Fabian Delahaut. Hello.

Fabian : Hello, Pablo.

Il y a deux ou trois ans d’ici, j’avais perdu de vue – depuis plusieurs années – un ami qui m’était extrêmement cher. Une personne pour qui j’avais une estime sans borne et nous nous étions brouillés bêtement. Parce que quand on se brouille, c’est souvent bêtement.

Et un jour, je discutais de cela avec deux autres amis et l’un d’eux m’a dit : « Les petits restent dans la discorde et les grands dans l’union. »

Et cette phrase m’a littéralement fracassé le cerveau. Ni une, ni deux, j’ai pris mon smartphone et j’ai envoyé un sms à l’ami en question en lui disant : « Tu me manques énormément. Quoi qu’il se soit produit entre nous, nos échanges me manquent. Nos partages me manquent. Ta présence me manque. »

On s’est revus. Et depuis, c’est comme si on ne s’était jamais quittés. Et j’ai envie de dire aux auditeurs : « Si vous aussi, vous êtes confronté à un manque de cette nature-là, n’hésitez pas à faire le pas nécessaire. »

Et puis, si vous recevez une fin de non-recevoir, ma foi, vous recevez une fin de non-recevoir et vous passez à autre chose. Mais souvenez-vous alors du mot d’Aristote : « Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été. »

 

Merci, Fabian.

 

Dites-vous oui à la vie ?

Pablo : Merci d’écouter Sud radio et la Minute du Coach chaque semaine avec Fabian Delahaut de la Eagle Academy.  Dites-vous oui à la vie ? Oui forcément. Non ?

 

Fabian :  Mais pas forcément mon cher Pablo.  Ça dépend comment on pose la question et ça dépend surtout quelle question l’on pose. Et la question que je vais vous poser, je l’emprunte à Nietzsche, ce philosophe que je trouve extrêmement inspirant. Complexe certes, mais extrêmement inspirant et dans Le Gai Savoir,  il se pose la question de l’éternel retour. Seriez-vous prêts à revivre éternellement vôtre vie exactement telle que vous la vivez ?  Alors cet d’éternel retour il l’aborde dès le début d’ Ainsi parlait Zarathoustra, un livre majeur de Nietzsche. Je le cite. Attention, soyez concentrés, ce ne sont pas forcément des phrases faciles à comprendre.

“Je reviendrais, avec ce soleil et cette terre, avec cet aigle et ce serpent, non pour une vie nouvelle, ou une meilleure vie, ou une vie ressemblante ; à jamais je reviendrais pour cette même et identique vie, dans le plus grand et aussi bien le plus petit, pour à nouveau de toutes choses enseigner le retour éternel.”

Nietzsche est définitivement le plus grand des affirmateurs, lui-même n’était pas persuadé de vouloir revivre sa vie car il aurait dû se coltiner à nouveau éternellement sa mère et sa soeur. Mais ce qu’il vous demande, ce que je vous demande à mon tour, c’est : et vous, seriez-vous prêt à revivre la vôtre exactement telle qu’elle est ?

Si oui, vous affirmerez votre volonté de puissance et vous volerez avec les Aigles.

 

 

Merci Nietzsche, merci Fabian

Retour sur l’amour

Pablo : retour de la minute du coach sur Sud Radio avec Fabian Delahaut de la Eagle Academy 

Bonjour, bienvenue sur Sud 

 

Fabian : Bonjour Pablo.

 

Retour sur l’amour : le thème du jour. 

 

Oui, c’est un sujet inépuisable l’amour.  

Et je me suis dit parfois qu’on attend trop de l’autre. Si vous avez trop attendu de l’autre, comme l’autre de vous la relation peut s’avérer toxique.  Quand on ne s’aime pas, tout l’amour doit venir de l’autre, c’est trop. Vous êtes le lit de la rivière à sécher, en panne de crue. 

S’aimer donc, pour pouvoir aimer, sans attendre rien, sans avoir besoin de rien que la connexion. S’aimer pour que notre amour soit démultiplié et pas simplement additionné.  Si je ne m’aime pas, j’attends tout de toi et je te vide, je te siphonne. 

Mais il reste quoi de l’amour si je ne dépends pas du tout de l’être aimé pour être heureux. Si je ne ressens pas le manque, comment puis-je être indépendant complètement ? Est-ce que l’amour n’est pas justement, comme dirait le philosophe Charles Pépin, une espèce   d’apprentissage, d’une dépendance heureuse. Nous dépendons les uns des autres non ? Alors oui : être, c’est dépendre. 

Encore faut-il bien dépendre de façon non toxique. Pour ça il faut commencer par se nourrir de soi-même. Il est très rare que deux volontés se rencontrent,  deux volontés qui ont le même but, prêtes à s’oblitérer pour créer l’espace de l’autre. A se désidentifier, remplissez-vous, soyez généreux avec vous, doux, bon ou bonne. Vous déborderez de générosité de douceur de bonté, vous vous suffirez et si votre âme sœur se suffit à elle-même, se nourrit aussi d’elle-même, vous volerez d’étoiles en étoiles. 

Attention, ce suffire est aussi se réduire. Je dois être prêt à explorer tous les espaces. L’autre n’a pas besoin de me le dire. Le vrai amoureux est un prospectiviste.

Si vous vous dites en m’écoutant que vous aviez tout faux. Que peut-être vous avez tout gâché, que peut-être vous avez fait du mal. Un mal irréparable. Alors, rappelez-vous qu’un homme fait à tout moment le meilleur choix qu’il peut. Sans doute avez-vous été entière, entier dans vos erreurs, aussi vos maladresses, vos errances. 

Et si vous avez donné sans mesure,  retenez qu’il vaut mieux déborder par excès d’amour que de tarir la source par excès de prudence. Et si vous avez tenté mais perdu l’autre, à jamais perdu de ne pas aimer assez, de ne pas vous aimer assez; d’attendre de l’autre ce que vous étiez incapable de vous donner. Rappelez-vous qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à s’aimer au moins un peu. Et puis vous ne l’avez peut-être pas perdu. 

En mécanique quantique la loi de l’intrication stipule que deux systèmes physiques de particules par exemple ne forment plus qu’un seul système dès lors qu’ils ont été entremêlés.  Quoi qu’il arrive même s’ils sont à des années lumières l’un de l’autre il n’est plus possible de les décrire de façon indépendante. Cet enchevêtrement, cet entrelac aura créé un système unique. Vous et votre âme sœur êtes donc imbriqués pour toujours, unis pour toujours.

 

 Bon Vol avec les Aigles

La ligne de mort

Pablo : On prend le temps aujourd’hui d’écouter la Minute du Coach avec Fabian Delahaut.

Il n’y a pas de deadline. Nous ne sommes pas pressés quoique… 

On doit quand même respecter un certain timing. On doit respecter la ligne de mort. C’est dramatique…

 

Fabian : … ou pas. Ou c’est un aiguillon nécessaire, voire indispensable.

Le time management est de plus en plus au cœur de nos préoccupations. Comment faire face à toutes nos obligations, au déluge d’informations qui nous engloutit, assumer tous nos rôles sans oublier de se concentrer sur ce qui est vraiment important : jouer notre « petite musique intérieure ». 

La jouer avant de mourir. La jouer pour s’épanouir et atteindre la pointe de la pyramide des besoins de Maslow : la réalisation de soi. Je vous propose de vous accomplir en accomplissant, de vous réaliser en réalisant : des challenges, des projets.

Pour y parvenir, voici un concept redoutable : « la ligne de la mort » ! La formule semble d’ailleurs ne laisser aucun autre choix que celui de respecter ses délais. En anglais, on dit deadline

Et s’il y a bien un « truc » que je trouve très efficace en termes de gestion de soi dans le temps, c’est celui-ci : se fixer une date limite, une date butoir au-delà de laquelle… c’est la mort.

Une fois cette date fixée, j’établis un rétro-calendrier. Par exemple, en novembre prochain, je jouerai mon deuxième one man show : « Éternité ». La salle est déjà réservée. Les dates de représentations fixées. Bientôt, l’affiche sera créée. Le spectacle – heureusement – est écrit mais rien d’autre n’est fait.

Philippe Vincent (qui me met en scène) et moi, nous fixons donc l’agenda des répétitions en procédant à reculons. Donc, nous partons de la date de représentation. Et puis, nous planifions en fonction. Et puis, il suffit de suivre le programme… Un programme extrêmement morcelé. 

Car il est plus confortable, plus facile aussi, de manger un éléphant petit bout par petit bout.

(et diable, ce deuxième one man show en est un gros !).

À l’instar du cycliste qui escalade le Mont Ventoux, il est préférable de se concentrer sur le premier virage, puis le deuxième et ainsi de suite, que de regarder le sommet. Sans quoi, il descend de vélo.

Morceler, fractionner, c’est transformer un défi majeur en une multitude de tâches très gérables. Mais attention : si des retards peuvent survenir en cours de route, voire être tolérés, la ligne de la mort demeure. Pas question de la déplacer.

Dans le cas du spectacle, vous l’aurez remarqué, j’utilise donc quatre techniques :

La ligne de la mort – Le rétro-calendrier – Le morcellement – L’engagement public

En effet, je me suis bel et bien engagé publiquement, pour les mêmes raisons qui ont poussé Cortés à brûler ses vaisseaux : s’empêcher de reculer.

À votre tour, ne reculez plus ! Un objectif, c’est un rêve avec une échéance. Et il n’y a pas de trêve pour vos rêves. Je vous propose encore 3 actions pour aller plus loin :

1/ Fixez-vous un but avec une date butoir, une ligne de la mort.

Par exemple : le 1er juillet, mon tour de taille sera de 80 cm au lieu de 90.

2/ Élaborez votre rétro-calendrier en notant les étapes-clés et morcelez.

Dans cet exemple, vous noterez votre programme d’entraînement physique et les phases successives d’un régime ou d’un plan alimentaire adapté, vos visites chez le nutrithérapeute, etc… 

3/ Enfin, engagez-vous et sollicitez l’encouragement de proches. Le jour du départ, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : GO ! Car seule l’action vous permettra d’atteindre vos objectifs.

Alors fi des bavardages, fi des excuses, toujours mauvaises : AGISSEZ !

Et Volez avec les Aigles.

Confiance en soi (suite et fin)

Pablo : Bonjour, Fabian.

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Dans la précédente Minute du Coach de Sud Radio, nous avons évoqué la confiance en soi.

Tu nous as donné quelques clés. On va poursuivre aujourd’hui parce qu’il y a tant de choses à dire sur ce sujet.

 

 

Et le Conseil numéro 4 : LA CAPPILARITÉ

 

Côtoyez des rampants, vous deviendrez rampant. Côtoyez des victimes permanentes, vous serez victime. Vous voulez améliorer votre jeu de tennis ? Jouez avec des joueurs meilleurs. Voler avec les Aigles, c’est ça.

 

Votre entourage dit qui vous êtes. Votre environnement. Je cite souvent Jim Rohn : « Vous êtes la moyenne des 5 personnes que vous fréquentez le plus. » Votre salaire est aussi la moyenne des 5 salaires les plus proches de vous. Et si vos amis ont un sale air, je connais le vôtre.

 

La capillarité, c’est quand l’éponge ou le buvard absorbent le liquide. Quand le sucre trempé dans votre thé en prend la couleur. Devenez un bon buvard : absorbez le bon breuvage.

 

Conseil numéro 5 : LA RESPIRATION

 

La respiration donne l’inspiration. La précède. La peur se respire par saccades. Elle est rapide. Trop. La surprise ne se respire pas.

 

La confiance en soi se respire calmement, posément, par la respiration dite « diaphragmatique ». Elle a besoin d’un corps droit, de pieds posés à plat, de détente. Détendre les pieds et les jambes et les mains. Tout le corps. Le bon truc : crispez-vous d’abord. Crispez aussi fort que vous le pouvez. Et puis, relâchez tout.

 

Grandissez-vous aussi. Imaginez que quelqu’un tire amicalement vos cheveux vers le ciel.

 

Le calme intérieur est une autre marque de la confiance en soi. Il se nourrit d’une respiration ample, tranquille. Quand le ventre se soulève comme un piston. Posez donc une main sur lui, une autre sur la poitrine. Elle ne bouge pas. Pas plus les épaules.

Tout est posé alors : votre respiration, votre regard, votre pas. 

« Gentlemen don’t run. »

Conseil numéro 6 : RÉPÉTITION

 

L’apprentissage, c’est avant tout la répétition des gestes justes. Souvenez-vous des scènes mythiques de Karaté Kid : « Lustrer, frotter ! » Au théâtre, chaque répétition rapproche de l’excellence, éloigne des catastrophes.

 

Les chevaux de la police affrontent les manifestants et les supporters de Jupiler à force de désensibilisation. Car la peur également est désapprise par la répétition.

 

Au karaté, pour qu’un geste soit automatique, il faut le répéter 10 000 fois. Pour qu’il soit instinctif : 100 000 fois ! Tout est travail, décidément.

 

Répétez. Répétez les comportements de la confiance, les gestes de la confiance. Les mots. Répétez à voix haute ou basse. Ou mentalement. Mais répétez et souvent. Le succès est au bout.

 

Conseil numéro 7 : ACTION

 

Vous terminez d’écouter cette Minute et vous vous dites que vous saviez tout ça. Et je savais que vous saviez. Écouter est confortable, qui donne l’impression d’avancer vers ses étoiles. C’est vrai, en partie.

 

Ce qui est moins confortable, c’est d’affronter ses démons, d’ouvrir sa porte, de risquer un pas. Et un deuxième.

 

 « La pensée qui ne conduit pas à l’action ne vaut pas grand-chose. L’action qui ne procède pas de la pensée ne vaut rien du tout. » Les mots sont de Georges Bernanos. Un Aigle, sûrement.

 

L’estime de soi est la somme de la confiance en soi et de l’amour inconditionnel de soi. La confiance en soi est liée aux capacités, au savoir-faire, à nos actes.

 

Alors éteignez votre ordinateur, pas la radio. Fermez tous vos livres. Mettez-vous debout et agissez !

 

Bon Vol avec les Aigles.

Confiance en soi (1ère partie)

Pablo : Bonjour, Fabian.

 

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Le thème abordé aujourd’hui dans la Minute du Coach, c’est la confiance en soi.

 

Oui, un thème assez éculé et j’ai envie de proposer aux auditeurs de l’aborder en deux Minute du Coach, deux Minutes du Coach pour ce dernier conseil.

Le thème semble éculé et revient pourtant sans cesse comme un boomerang infatigable et ennuyeux. Avoir confiance en soi. Avoir confiance en soi. Avoir confiance en soi.

N’en a-t-on pourtant pas déjà fait le tour ? N’a-t-on pas tout dit déjà, tout dit ? Et tout écrit ? Sûrement.

 

Conseil numéro 1 : PAS DE COMPARAISON

Mais dans une société où la courbe de l’individualisme est inversement proportionnelle à celle du chômage, où la prolifération de l’obésité est carrément identique à celle de Photoshop qui nous laisse accroire que dans le vrai monde, les vraies personnes ont 22 ans, des courbes parfaites et des dents blanches même quand lesdites dents croquent le sucre et trempent dans le lait ou l’huile de palme.

Société où la misère sexuelle rivalise avec la pornographie répandue sur la toile, crachée comme du sperme au visage de l’internaute qui n’en peut plus de se demander pourquoi le monde entier est équipé d’un sexe Goliath quand lui cherche péniblement son David au fond de son slip.

 Et pourquoi le monde entier peut forniquer des heures durant dans toutes les positions, toutes alors que lui peine à jouir, une société où la lumière fait de l’ombre à l’ombre, où le clinquant se clique mais ment au vivant.

Alors oui, le thème de la confiance en soi a de jolis jours devant lui et au-delà.

Se vendre pour un job. Et puis vendre son zob. Et n’être jamais dans la norme médiatique. S’y comparer pourtant. Désespérer. Se racrapoter. Car le décalage est peu supportable.

Avoir confiance en SOI n’est justement pas avoir confiance dans le faux monde, celui des mirages, des rêves vers nous jetés, grappillés par nous comme des grains par un poulet. Le grain ne sera plus. Le poulet restera… poulet.

 

Conseil numéro 2 : VOTRE DÉCISION

Avoir confiance en soi, c’est d’abord le choisir, le décider. Dire définitivement non à toute forme de « racrapotage ». Dire OUI à soi.

Tout commence toujours par une décision. Une direction. Un plan de bataille. Une mobilisation. Une action. Une évaluation. Une correction. Puis une autre action. Puis une autre évaluation. Et une autre correction. Un processus itératif en somme.

Tout s’abandonne toujours par une perte de focalisation. C’est bien la marque ultime de ceux qui performent : ils se focalisent… sur le long terme.

Réfléchissez à votre plus grand accomplissement. Vos études, la rénovation de votre maison, un exploit sportif. La focalisation fut sans aucun doute votre atout majeur. 

C’est Véronique qui se prépare pour le marathon de New York et s’entraîne 6 jours par semaine. Et fi de la pluie, du vent ou de la grêle. Fi de la migraine. Du trop de boulot. Des nuits qui tombent trop tôt. Chaque foulée la rapproche de son grand objectif. Chaque foulée compte. Chaque foulée est focalisée.

Décidez de devenir un « meilleur vous-même », un vous-même avec la ressource confiance en soi en plus. Écrivez cette décision. Dites-la au besoin. Partagez-la avec des personnes de confiance (tiens donc !). Choisissez un mantra, un slogan si vous préférez, et répétez-le à l’envi. Exemple : « Je suis un Aigle ! »

 

Conseil numéro 3 : MODÉLISATION

Si “se comparer” n’est pas une option, modéliser doit être votre standard ! Modéliser, c’est observer les stratégies d’excellence, les décrypter, les décoder, les séquencer.

Qui, autour de vous, possède cette ressource ? Qui a la confiance en soi ? Que se dit-il et dans quelles situations ? Que pense-t-il ? Comment se comporte-t-il ? Comment parle-t-il ? Comment écoute-t-il ? Comment marche-t-il ?

Faites comme eux. Faites comme si vous aviez confiance. C’est le meilleur moyen de l’obtenir. Le plus court chemin. Et choisissez des postures de puissance plutôt que de faiblesse. Redressez-vous comme un sportif qui gagne une compétition. Comportez-vous en gagnant.

Bon Vol avec les Aigles.

 

La stratégie la plus efficace pour… échouer !

Pablo : Bonjour, Fabian.

 

Fabian : Bonjour, Pablo.

 

Heureux de te retrouver pour cette nouvelle Minute du Coach sur Sud Radio.

Quelle est la stratégie la plus efficace pour… échouer ?

 

 

Rudi – je change tous les prénoms, évidemment – est chef d’entreprise. De mauvais choix en périlleuses décisions, Rudi glisse inexorablement vers la faillite. 

Autour de lui, sommes-nous passifs ? Non, mais il ne nous entend pas. Sa boutique ne tourne pas. Un sous-traitant lui doit de l’argent. Beaucoup. Rudi préserve ladite boutique et sa pseudo-relation avec ledit sous-traitant. Ne pas insister surtout. 

Rudi est “sûr” que si la boutique ne tourne pas, le vent, lui, tournera. Que le sous-traitant les sous, traitera. Rudi fait plus de la même chose.

Que dire d’Yvan ? Yvan, revu après 5 ans, n’est pas plus heureux que… 5 ans plus tôt. « Que t’arrive-t-il ? », dis-je. 

« Oh, tu sais bien, Fabian, toujours la même chose. Avec Laurent, ça ne s’arrange pas. Au boulot aussi, c’est toujours la même chose. Et il faudrait bien que je perde du poids, que je me remette au sport. » Yvan fait plus de la (toujours) même chose.

« Que je me remette au sport. » L’une des phrases que j’ai le plus entendue. Une phrase-alibi. Une phrase-refuge ou palissade. 

Une phrase bonne conscience car disant implicitement que c’est pour bientôt peut-être mais que ce n’est pas de ma faute, que le monde est méchant, que la vie me boxe (sans blague), que les journées sont courtes (diantre), que je suis vraiment très occupé (sous-entendu : MOI), mais qu’il est proche le jour – z’allez voir c’que vous allez voir ! – où tout rentrera dans l’ordre.

Quoi ? Le monde ne sera plus méchant ? La vie rangera les gants ? La Terre mettra plus de 24 heures pour faire un tour sur elle-même et allongera nos journées ?

Tu ne seras plus que très occupé, entouré d’oisifs comme bibi ? (Peut-être que j’aimerais ça !)

Or donc, il y a un ordre puisque tout doit entrer dedans ? Comment mieux réussir aujourd’hui qu’hier ? Fi des excuses toujours mauvaises. 

Résolument, la stratégie la plus efficace pour échouer, c’est bien de faire toujours plus de la même chose, d’effectuer le même tir sans jamais le corriger alors que tous les impacts sont à côté de la cible. 

Comme pour prouver que vous aviez raison, qu’il suffisait d’être patient. Un joueur qui perd et rejoue pour se refaire et reperd et rejoue pour se refaire et reperd.

Einstein considérait que « faire plus de la même chose en espérant un résultat différent », était de la folie, de la démence pure.

Évitez la démence et posez-vous, chaque matin, une question : comment mieux réussir aujourd’hui qu’hier ? (Entendez : « comment mieux réussir ma journée d’aujourd’hui. ») 

Demandez-vous régulièrement, comme Mark Zuckerberg, si ce que vous êtes en train de faire est bien la meilleure chose à faire MAINTENANT. 

Retenez la leçon de Jim Collins, l’auteur du lumineux « Good to Great » : le bien est l’ennemi de l’excellence. Les entreprises qui réussissent et durent ont compris ça. C’est dans leurs gènes, chacune de leurs fibres. Leur ADN.

Les individus qui s’accomplissent, au sens où Abraham Maslow l’entendait, lui qui considérait que seulement 2% de la population parviendrait à la réalisation de soi, jouerait donc, si vous m’autorisez la métaphore, « sa petite musique intérieure ». Ces individus, dis-je, l’ont compris aussi.

Ils challengent leurs propres convictions. Ils écoutent. Pas n’importe qui. Pas les bœufs, pas les ruminants. Pas les non-pensants. Ils écoutent les respectueux, les élégants, les bienveillants, les experts. Ils font le tri. Et quand une stratégie dysfonctionne… ils en changent !

Test – Opération – Test

En marketing, le mot magique est « TEST ». Tout tester : une pub contre une autre, une page de site contre une autre. Une offre contre une autre.

À votre tour, les amis !

Réfléchissez aux facettes importantes de votre vie. Sur une échelle de 0 à 10, dans quelle mesure cette facette vous satisfait-elle ? 

Attention au biais de validité : vous pourriez être tenté de trouver que tout est fantastique. Quels paramètres devez-vous changer pour plus d’excellence, plus de performance, plus de jouissance ?

Que pouvez-vous tester DÈS MAINTENANT ?

Vous n’êtes pas content de votre poids ? Changez d’habitudes alimentaires. Testez.

Vous n’êtes pas satisfait de votre forme physique ? Changez votre façon de bouger. Testez.

Vous n’avez pas une sexualité épanouie ? Changez votre façon de faire l’amour (y a d’excellents bouquins là-dessus) ou changez de parten… Enfin, vous jugerez ou testerez !

Votre travail est pesant ? Changez-en. Ou demandez un changement. De rôle, de service, d’affectation.

Vous lisez un livre ennuyeux. Fermez-le.

Vos amis vous oublient ? Relancez-les ou oubliez-les.

Changez. Testez. Testez un nouveau hobby. 

Un nouvel aménagement de votre intérieur. Un nouveau trajet.

C’est un modèle appris en PNL (Programmation Neurolinguistique) : TOT. 

Test – Opération – Test. Puissant modèle.

Plus simplement, que se passerait-il si chaque jour, dans un exercice donné, vous faisiez juste un peu mieux ? 0.1% de mieux que la veille ? Que se passerait-il au bout d’un an ? 365 jours ?

Si vous êtes à 100 et que vous vous améliorez tous les jours de 0.1%, vous aurez amélioré vos performances de… 44% ! 

Et même s’il est utopique d’envisager une progression constante, sans creux, même si toute évolution exige presque ses « involutions », c’est un Mark Twain inspiré qui a dit que « l’amélioration continue est mieux que la perfection remise à plus tard. » Dont acte.

Et bon Vol avec les Aigles.