Il n’est bientôt plus l’heure mais il est encore temps, de formuler des vœux pour vous et pour un an.
Des vœux de grands rêves et de grands espoirs ?
Non. Car je n’aime pas les uns et déplore les autres.
Les rêves nous endorment. Ils ne coûtent rien, n’apportent pas plus. Ils sont à la vie ce que les anxiolytiques sont à la dépression : une camisole chimique qui étouffe tout et ne change rien. Un mirage. Un aveuglement passager.
Les espoirs nous agenouillent. La déception les suit de près, qui accompagne les attentes… et les prolonge souvent. Les vies d’attente, les vies de rêve, sont des vies endormies. Le réveil vient toujours trop tard.
Voler, c’est jouir aussi ! (© photo : Kristien Van Acker)
J’ai donc un autre souhait pour vous : puissiez-vous JOUIR !
JOUIR de ce qui est, de ce que vous avez, de qui vous êtes, de qui vous devenez. Sans comparaison. Se comparer à l’autre même si l’autre est un soi rêvé, espéré (nous y revoici !) ajoute à la frustration.
JOUIR du meilleur de chaque instant à chaque instant. Le bonheur est là. Dans ce moment présent qui toujours se dérobe et nous échappe mais qui seul nous comble.
JOUIR de l’ici puisqu’il n’y a que ça. Maintenant en tout cas. Ailleurs sera peut-être ici plus tard. Vous en jouirez alors ! Ne patientez pas. N’attendez pas. Profitez d’ici qui est là !
Puisque nous passons comme passent les saisons…
JOUISSONS.
Et Volons…
Avec les Aigles !
Fabian