Le courage : une vertu essentielle pour s’élever  

Le courage. Cette vertu qui fascine, inspire et questionne depuis l’Antiquité. Platon la qualifie de vertu cardinale, une disposition innée. Aristote, plus nuancé, la situe entre la couardise et la témérité, comme une compétence que l’on peut cultiver. Sénèque, stoïcien convaincu, y voit une discipline. Et Cynthia Fleury, philosophe contemporaine, l’enracine dans le concret : « Assumer le réel sans s’y soumettre. »  

 

Dans un dialogue remarquable avec François Crémieux publié dans Philosophie Magazine (mai 2022), Fleury et Crémieux explorent cette notion avec une profondeur saisissante.  

 

> « Les plus courageux sont d’abord les mieux formés, préparés à affronter des situations exceptionnelles », affirme François Crémieux.  

 

Cette préparation, selon lui, est cruciale : le courage n’est pas une impulsion hasardeuse mais une compétence nourrie par l’expérience, l’apprentissage, et la lucidité.  

 

 Le courage : nécessité ou réflexe ?  

 

Mais qu’est-ce que le courage, au juste ?  

 

Imaginez :  

– Un jeune soldat envoyé au front, sans choix possible. Est-ce encore du courage ?  

– Un geste héroïque, comme sauver un enfant d’un danger imminent. Est-ce un réflexe ou une véritable audace ?  

 

Ces actes, bien que marqués par une bravoure apparente, posent la question de la conscience et du choix. Pourtant, c’est dans une autre forme de courage, moins spectaculaire mais tout aussi admirable, que l’on trouve peut-être sa vraie essence :  

 

Celle d’un individu qui affronte sa peur, jour après jour.  

 

 Le courage face à la peur : une élévation progressive  

 

Il est une scène universelle et profondément émouvante : celle d’un élève – au sens noble du terme, rappelant l’essence de l’enseignement et de la formation – qui combat une peur immense. Pendant des mois, il vacille, hésite, son cœur au bord de la retraite. Mais il persiste.  

 

Et un jour, il triomphe.  

 

La peur s’efface, laissant place à la passion. Les obstacles, qui paraissaient insurmontables, deviennent des opportunités de croissance.  

 

Observer une telle transformation inspire. Ce courage, moins immédiat, est peut-être le plus pur. Il montre une détermination à dépasser ses limites, à se reconstruire, à s’élever.  

 

 Le courage de l’entrepreneur  

 

Pour un entrepreneur, cette vertu est une compagne quotidienne. Assumer les risques, faire face à l’incertitude, prendre des décisions parfois impopulaires : autant d’actes qui nécessitent ce mélange de préparation, de détermination et de foi en l’avenir.  

 

Comme le disait Pasteur, cité par Cynthia Fleury :  

« Le hasard ne favorise que les esprits préparés. »  

 

Ainsi, le courage n’est pas seulement une vertu héroïque, mais une discipline, une pratique, une capacité à transformer les épreuves en opportunités.  

 

 Une source d’inspiration  

 

Rien n’est plus beau que de voir quelqu’un s’élever, que ce soit grâce à notre soutien ou simplement sous nos yeux. C’est un rappel puissant : nous avons tous la capacité de trouver en nous ce courage, de nous préparer, d’affronter nos peurs, et de nous élever, à notre rythme.  

 

Bon vol avec les Aigles !

 

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